Publié le 18 Apr 2023 - 16:02
FRANCE

Hors de la majorité, l’allocution de Macron fait l’unanimité contre elle

 

Emmanuel Macron a tenté de reprendre la main, ce lundi 17 avril, après avoir promulgué la réforme des retraites qui agite la France depuis des mois. Dans une allocation télévisée, le chef de l'État a fait part de ses souhaits pour la fin de ce quinquennat. Les principales réactions.

 

Deux mondes cohabitent actuellement. Après le discours du président français, sa Première ministre a estimé qu'Emmanuel Macron avait formulé ses intentions « avec force », et qu'elle allait présenter la semaine prochaine « la feuille de route » de son gouvernement.

Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, lui a emboîté le pas : le parti aidera à « répondre aux inquiétudes exprimées par nos concitoyens ces derniers mois tout en bâtissant un pays plus indépendant, une nation plus juste et solidaire dans une Europe plus forte ».

On a eu droit à un résumé du macronisme en quelques minutes. Ça veut dire que le président ne change absolument rien, voire même qu'il accélère.

Sacha Houlié, député Renaissance, a également communiqué : « Les chantiers présentés par le président correspondent aux demandes de nos concitoyens. Nous serons au rendez-vous, aux côtés de la Première ministre, pour concrétiser ces promesses », assure-t-il.

Pour le reste, c'est l'hallali contre la majorité relative. À gauche, Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, a jugé M. Macron « irréel ». « Complètement hors de la réalité » selon lui, le président « assume le vol de deux ans de liberté. Les casseroles sonnent plus juste. »

Jeu de mots d'Olivier Faure, du Parti socialiste : « Depuis le palais de l'enlisé, le président pyromane promet cent jours pour éteindre le feu qu'il alimente quotidiennement. » Fabien Roussel, secrétaire national du PCF : « Ceux qui n'ont pas écouté n'ont rien perdu. »

Les écologistes y sont allés de leur réaction, avec Cyrielle Chatelain, cheffe de file des députés EELV, pour qui « Emmanuel Macron n'annonce rien, ne change rien. Il ne prend pas la mesure ni de la colère, ni de l'ampleur de la crise sociale et environnementale. »

Même Éric Ciotti, patron du mouvement Les Républicains, pourtant favorable à la réforme des retraites, « accueille avec scepticisme ce long catalogue de vœux pieux qui n'apporte ni cap ni nouveauté, malgré des objectifs tout aussi louables qu'évidents ».

À droite toujours, Marine Le Pen, du Rassemblement national, juge qu'en annonçant le retrait de la réforme ou un référendum, « Emmanuel Macron aurait pu ce soir retisser le lien avec les Français. Il a choisi de nouveau de leur tourner le dos et d'ignorer leurs souffrances. »

RFI.fr

Section: 
Ukraine : Fin de la réunion de crise des Européens à Paris, divisés sur l'éventuel envoi de troupes
Mali : Le rassemblement du 9 mai sous haute tension
PORTRAIT - LEON XIV, NOUVEAU PAPE ELU : Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape américain
RÉFORMES POLITIQUES AU TOGO ET AU MALI : La tentation autoritaire maquillée en progrès démocratique
CÉRÉMONIE INVESTIGATION PR OLIGUI NGUEMA : Bassirou Diomaye Faye présent aux côtés de seize chefs d'État à Libreville
BENIN : Le nouvel épicentre du terrorisme sahélien
50 ANS DE LA CEDEAO : Mahama plaide pour le dialogue avec l’AES
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne
Gabon : le président élu Brice Oligui Nguema face à de nombreux défis
GABON - ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : La diaspora gabonaise au Sénégal plébiscite Brice Clotaire Oligui Nguema
MALI-GUINEE : La presse sous bâillon militaire
LE POUVOIR DE DIRE NON : De Villepin, Badinter, Badio Camara, ou l’honneur de désobéir
CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE L’ALGERIE ET LE MALI : L’escalade de trop ?
CHARLES DE GAULLE : Héros français, bourreau africain ?
En Birmanie, des crémations à la chaîne pour les victimes du séisme
ENTRETIEN - AMADOU MOCTAR ANN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE : "Le Sénégal affirme son rôle de médiateur sur la scène internationale"
RETRAIT DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE : Les pays de l’AES dénoncent un levier d’influence française
BURKINA FASO - MASSACRES DE VILLAGEOIS PEULS À SOLENZO : Les balles et les machettes de la haine
OUATTARA ET MAHAMA LANCENT UN APPEL A L’AES : Un retour dans la CEDEAO, une mission quasi impossible ?