Les chauffeurs des cars dits ‘’Horaires’’ de la gare des Baux maraîchers de Pikine ne circulent plus depuis deux jours. Ils accusent le syndicaliste Alassane Ndoye d’être à l’origine de leur déboire. Ce dernier nie.

Décidément, la gare des Baux maraîchers est une gare à problèmes. Pour cause, depuis son ouverture, les problèmes se multiplient. Le dernier en date, c’est le contentieux entre le syndicaliste Alassane Ndoye et certains chauffeurs de cars dits ‘’horaires’’. Ces derniers sont très remontés contre le premier qu’ils accusent de paralyser leurs activités depuis deux jours. D’après les chauffeurs, le syndicaliste est l’instigateur de l’arrêt de 180 voitures ‘’Horaires’’. Ceci leur a causé un préjudice financier de plus de 5 millions de F CFA.

Selon le porte-parole des chauffeurs, Samba Sangote, depuis la création de la gare, ils se sont acquittés de tous leurs droits, donc ils ont le droit de conduire les passagers jusqu’à leur destination. Mais, s’est plaint le porte-parole, ‘’depuis, deux jours, les autres chauffeurs nous mènent la vie dure. Ils ont fait descendre nos clients’’. Le chauffeur, qui pointe un doigt accusateur vers ses collègues chauffeurs affiliés au syndicat d’Alassane Ndoye, trouve la mesure illégale d’autant plus que le directeur n’interdit pas les ‘’Horaires’’. ‘’Le directeur ne nous empêche pas de travailler mais eux, oui. Il faut qu’on arrête de politiser le secteur du transport’’, a tonné M. Sangote.

Sur sa lancée, il a mis l’acte de leurs collègues sur le compte de la ‘’jalousie’’ liée au fait que les clients préféreraient leurs voitures. ‘’Ce n’est pas parce que leur travail ne marche pas qu’ils vont verser leur mécontentement sur nous’’, a soutenu le chauffeur tout en laissant entendre qu’ils ne se laisseront pas faire.

‘’Avec 2 000 ‘’horaires’’, la gare ne marchera pas...’’

De son côté, le principal accusé, le syndicaliste Alassane Ndoye a balayé d’un revers de main toutes les accusations portées sur son syndicat. Le secrétaire général accuse à son tour l’Etat qui, dit-il, ‘’n’a pas pu respecter ses engagements’’ par rapport à la  répartition des véhicules. Selon ses explications, il était convenu qu’un nombre allait être affecté aux véhicules mais aujourd’hui, la gare s’est retrouvée avec 2000 ‘’horaires’’.

Le syndicaliste a déclaré que la situation ne peut plus prospérer et c’est en vue de trouver une solution qu’il a été décidé l’arrêt des ‘’Horaires’’ qui empêchaient les autres véhicules de circuler les mardis. A l’en croire, une commission a été mise sur pied et à terme, les règles seront définies. Mais dès à présent, le syndicaliste est catégorique concernant la capacité de la gare. ‘’Il est évident que la gare ne peut pas avoir 2 000 horaires’’, a martelé M. Ndoye qui invite les chauffeurs à respecter le mot d’ordre de ne circuler qu’après les conclusions de la commission. 

CHEIKH THIAM