Publié le 28 May 2014 - 19:23
GMI À L’UNIVERSITÉ ET NON-RESPECT DES DIRECTIVES DU CNAES

Le SAES s’indigne et propose une solution de sortie de crise

 

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a manifesté hier au cours d’une conférence de presse son indignation face à la présence des forces de l'ordre dans les campus de l’université. Pour ensuite déplorer la négligence des autorités dans l’application des directives de la Concertation nationale de l’enseignement supérieur (CNAES).
 
 
La présence des forces de l’ordre dans le campus universitaire indispose le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Pour ce dernier, l’heure est grave, très grave même! Et pour cause : ''Le campus de Dakar est devenu un camp de GMI pendant que celui de l’UGB a été transformé en caserne de gendarmerie'', dénoncent les syndicalistes de l'enseignement supérieur. Qui estiment que le paroxysme de la crise a été atteint avec ''l’effraction inadmissible des chambres des étudiants ayant abouti à la destruction de leurs matériels''. Le SAES demande ainsi le retrait des forces de l’ordre dans les divers campus du Sénégal.
 
Lors de la conférence de presse aux allures d’assemblée générale ou de conférence publique, le SAES a passé au peigne fin les failles du gouvernement dans la gestion de l’université publique sénégalaise. Entouré des étudiants dans le Hall du nouvel amphi, les syndicalistes ont réussi leur opération séduction en faisant appel aux conclusions de la Concertation nationale de l’enseignement supérieur (CNAES) qui s’est déroulée du 6 au 9 avril 2013 avec 78 recommandations à la clé. 
 
Pour le SAES, à l’issue de cette concertation, il s’en est suivi le Conseil présidentiel du 14 août 2013 avec ses onze directives. Mais selon le secrétaire général Seydi Ababacar Ndiaye, il semble qu’une des recommandations essentielles, validée par le président de la République, a été négligée.
 
''Nous voulons parler du comité de suivi des directives présidentielles'', dit-il, avant de poursuivre que ce comité, de par sa composition incluant les différents acteurs de la société y compris les étudiants eux-mêmes, aurait l’avantage d’avoir une vision commune et partagée des réformes et du processus de leur mise en œuvre. 
 
''Visiblement, soit le gouvernement ne comprend pas les enjeux de cette démarche inclusive, soit il pense pouvoir substituer à ce comité de suivi les conseils interministériels présidés par le Premier ministre entre uniquement des bureaucrates du Gouvernement, excluant les autres acteurs du système'', explique-t-il.
 
''Concilier les positions et réconcilier les cœurs meurtris''
 
Concernant le Master pour tous, M. Ndiaye soutient que cela n’existe dans aucune université au monde, mais qu’il faudrait quand même préparer les étudiants à la sortie avec des licences professionnelles. Cela étant, le secrétaire général du syndicat enseignant se désole du fait que ''les licences professionnelles promises par le CDP de l’UCAD (objectif spécifique 10) restent encore virtuelles pour ne pas dire imaginaires''. Le chargé des revendications du SAES, Moustapha Sall, de déplorer un manque de considération des autorités à l’université publique.
 
Pour lui, l’État n’a jamais répondu à leurs sollicitations financières pour la création de licences professionnelles. Si l’argent était réuni aujourd’hui, on n’aurait pas revendications de ‘’Master pour tous‘’, parce que les étudiants allaient sortir avec des licences pros'', a soutenu, amer, M. Sall. Il n'empêche que le SAES compte mettre en place un véritable Cadre de concertation ou mieux, un Comité de suivi des directives présidentielles pour ''concilier les positions et réconcilier les cœurs meurtris''.
 Seydina Bilal DIALLO

 

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