Publié le 5 Dec 2024 - 18:02

Gouvernement Barnier

 

Le gouvernement du Premier ministre français Michel Barnier a été défait mercredi, à peine trois mois après sa nomination. Tout juste entré en poste, le Premier ministre français faisait face à deux motions de censure de la part du Nouveau Front populaire, coalition de gauche, et du Rassemblement national, parti d'extrême droite. Mécontents des modifications apportées au régime de sécurité sociale, ces partis avaient annoncé qu'ils feraient chuter le gouvernement dans le cadre d'un vote de censure.

Les députés ont voté à 331 voix pour la motion du Nouveau Front populaire. Dans la configuration actuelle de l'Assemblée nationale, elle devait recueillir 288 voix pour faire chuter l'exécutif (deux sièges sont vacants sur les 577). La chute de l'exécutif dirigé par Michel Barnier, après seulement trois mois aux affaires, constitue un record de brièveté depuis l'adoption en 1958 de la Constitution française.

...Le Premier ministre est désormais tenu de remettre sa démission au président Emmanuel Macron, et ce dernier devra nommer un autre Premier ministre. La tâche sera tout aussi complexe pour son successeur puisque chacun des trois grands blocs (gauche unie, camp présidentiel et extrême droite) est capable de se retirer et de faire tomber le gouvernement. Pour dénouer l'impasse, le président français ne peut déclencher de nouvelles élections, car il faut attendre un an avant la prochaine dissolution de l'Assemblée nationale, soit l'été prochain.

Le gouvernement de Michel Barnier n’a pas eu le temps d’adopter le budget de 2025 qui prévoyait de réduire le déficit public à 5 % du PIB, afin de satisfaire en partie les demandes de l’Union européenne. Le nouveau premier ministre pourrait décider d'adopter un budget édulcoré, avec des concessions aux partis d’opposition, ou alors de reconduire le budget de 2024 avec un gel des dépenses de l’État.

 

Section: 
Affaire Stormy Daniels : Donald Trump dispensé de peine après sa condamnation
ATTAQUE TERRORISTE CONTRE LE PALAIS PRESIDENTIEL : Le Tchad bascule dans la tourmente
Mort de Jean-Marie Le Pen : Des réactions contrastées de la classe politique française
FRANCE-AFRIQUE : Une séparation difficile
Iran - mise sur pied Mwada
SOMMET DE LA CEDEAO ET DE L'AES : Entre retrait ‘’irréversible’’ et derniers efforts de médiation
NIGER - RÉCENTES ATTAQUES MEURTRIÈRES : Les faiblesses persistantes de l'armée face à une insécurité grandissante
Aminata Touré : « Au Sénégal, la loi d’amnistie doit être abrogée » 
MALI-BURKINA : Assimi ferme une télé pour plaire à Traoré
PHÉNOMÈNE DE RETOUR AU POUVOIR D’ANCIENS DIRIGEANTS : Ces éternels ‘’phénix’’ à la reconquête du pouvoir  
Afrique du Sud : 4 500 mineurs illégaux coincés sous terre et assiégés par la police
Génocide des Tutsis : La justice administrative « incompétente » pour juger l’Etat français
Critiques au Mali
États-Unis : Les contours de la future politique étrangère de Donald Trump se dessinent
SOMMET ARABO-ISLAMIQUE DE RIYAD : Des actions concrètes contre l'agression israélienne  
ÉLECTION AMÉRICAINE - DONALD TRUMP ET L'AFRIQUE : Un ‘’Reset’’ face aux nouveaux défis géopolitiques
Ghana : Le Parlement suspendu pour une durée indéterminée à cause d'un différend juridique
Turquie  : L’attaque armée d’un bâtiment de l’industrie de la défense fait cinq morts et vingt-deux blessés près d’Ankara
Mali : Pas de liberté provisoire pour l'économiste Etienne Fakaba Sissoko
ELECTIONS AU TCHAD : Succès Masra hésite encore à participer aux élections législatives