Publié le 2 Oct 2013 - 22:16
GRATUITÉ DES SOINS POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS

Des non dits dans la circulaire d'Awa Marie Coll Seck

 

 

Les enfants de 0 à 5 ans sont exemptés de tickets de consultation, de vaccination et d’hospitalisation ''pour une durée maximale de 7 jours au niveau des centres de santé publics''. C'est ce que note, entre autres, la circulaire du ministre de la Santé adressée aux médecins-chefs des régions du Sénégal.

 

Annoncée le 20 septembre dernier par le président Macky Sall, la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans a pris officiellement effet hier. Mais des zones d’ombre subsistent dans la circulaire en faisant état signée par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck et adressée aux médecins-chefs des régions du pays et dont EnQuête détient copie.

Dans le document expliquant les objectifs de la mesure entrant dans le cadre de la Couverture maladie universelle (Cmu), il écrit que ''la première phase sera mise en œuvre sur toute l’étendue du territoire, du 1er octobre au 31 décembre 2013, selon des modalités suivantes : exemption de paiement de tickets de consultation et de vaccination au niveau des postes de santé publics ; exemption de tickets de consultation, de vaccination et d’hospitalisation pour une durée maximale de 7 jours au niveau des centres de santé publics ; exemption de paiement du ticket de consultation pour les urgences et les cas référés des hôpitaux publics''.

Ainsi, si l'on se fie à la note, les Sénégalais découvrent qu'en réalité, la gratuité prend fin au bout de 7 jours d’hospitalisation et que les médicaments ne sont pas donnés. Qu'en est-il des analyses médicales et des interventions chirurgicales en cas d'accident d'un enfant ?

 

''Rien n'a changé''

 

En tout cas, de l'avis de docteur Mohamed Lamine Ly, médecin-chef du district sud, ''les gratuités ne sont pas élaborées. Parce que ça ne sert à rien de le déclarer alors qu'ils n'ont rien mis dans les structures''. Il l'a déclaré hier, lors de la conférence de presse du collectif réuni autour d'un Groupe de réflexion et de résistance pour la sauvegarde du Sutsas authentique (G2RS/ Sutsas-A) contestant Mballo Dia Thiam (voir par ailleurs).

Selon lui, ''il n'y a toujours pas de rupture dans la santé''. Pour assurer cette couverture maladie universelle, il faut des mesures d'accompagnement, a-t-il dit, notant qu'''il n'y a pas de recrutement massif, les structures de santé sont délabrées. Il faut aussi un bon équipement et améliorer l'offre de service. Et jusqu'à présent, rien n'a changé''.

Section: