Publié le 9 Dec 2022 - 19:37
HOMICIDE VOLONTAIRE - À CAUSE DE SES TROUBLES

Cheikh Diankha échappe à la perpétuité 

 

En détention préventive depuis le 11 avril 2018, Cheikh Diankha a fait face, hier, aux juges de la Chambre criminelle du tribunal Pikine/Guédiawaye. L’homme âgé de 46 ans est accusé d’homicide volontaire sur la personne de Malick Guèye.

 

Le 4 avril 2018, les éléments de la police de Pikine ont reçu une information selon laquelle un meurtre venait de se produire dans leur localité. Sur place, ils ont trouvé un corps qui gisait au sol et un couteau taché de sang. L’identité du tueur leur a été communiquée dès leur arrivée. Tous les témoins ont désigné Cheikh Diankha comme l’auteur du crime.

Selon ces mêmes témoins, Cheikh, avant de commettre son acte odieux, menaçait de tuer les passants, en brandissant son couteau. Malick, qui passait tranquillement, a été moins chanceux. En effet, il a été pourchassé par Cheikh. Ayant trébuché, celui-ci a sauté sur lui avant de lui asséner 8 coups de couteau. Et pour éviter le lynchage, le meurtrier fait le mort lui aussi en restant inerte sur le sol.  C’est à l’arrivée des flics qu’il s’est levé pour discuter avec eux.

Écroué depuis avril 2018 en attente de son jugement, il a fait face  à la Chambre criminelle du tribunal de Pikine/Guédiawaye hier. Même s’il a reconnu le chef d’homicide volontaire qui lui est reproché, il soutient qu’il est sujet à des crises. D’ailleurs, concernant ses troubles psychiques, sa mère renseigne qu’il était suivi par un psychiatre à Thiaroye.

Selon la dame, elle avait plusieurs fois demandé au médecin de l’interner, mais celui-ci lui rétorquait que ce n’était pas nécessaire. Ainsi, deux rapports médicaux confirmant sa maladie ont été versés dans le dossier.

Malgré cela, le maître des poursuites a requis la réclusion criminelle à perpétuité. ‘’Une personne qui est animée de force irrésistible peut-elle réfléchir et agir ? On peut clairement dire qu'il était lucide au moment des faits. Je soutiens que Cheikh Dianka a toute sa tête. C'est très mal. On tue les gens et on vient apporter un certificat médical pour essayer de se tirer d’affaire’’, s’est désolé le représentant du ministère public.

L’avocat de la défense reste convaincu que son client n’a pas sa capacité de discernement. Il a sollicité son acquittement afin qu’il puisse être soigné.

Demande suivie par le juge qui a prononcé son acquittement et a ordonné son internement à l’hôpital psychiatrique. Les intérêts de la partie civile sont réservés.

MAGUETTE NDAO

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