L’appel à la réorganisation

L’incendie du marché Ocass, survenu dans la nuit du lundi au mardi, est douloureusement vécu. Le directeur du Commerce intérieur a fait le déplacement sur Touba pour partager la douleur des victimes qui demandent une réorganisation du marché.
Vingt-quatre heures après l’incendie qui a ravagé une grande partie du marché Ocass de Touba, l’heure est à la compassion aux victimes. Le ministre du Commerce a dépêché une délégation conduite par le directeur du Commerce intérieur pour venir compatir avec les victimes de cet incendie qui, de mémoire de commerçants de la cité religieuse, n’a jamais eu lieu au marché Ocass.
C’est pourquoi, d’ailleurs, les victimes, à l’unanimité, sollicitent sa réorganisation. Un souhait qui trouve écho chez le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, qui est d’avis que cet incendie repose la nécessité de rendre opérationnelle la directive du chef de l’Etat consistant à la reconstruction et la modernisation des marchés.
Sur la question spécifique de Touba, Oumar Diallo a annoncé la remise aux normes d’Ocass, mais aussi la construction d’un marché inter-régional, soit dans le site d’Ocass ou bien au quartier Nguiranène de la capitale du mouridisme. Il a aussi promis que l’Etat du Sénégal va aider les victimes à traverser cette épreuve difficile.
Pour le moment, le recensement des sinistrés se poursuit. Chez les marchands ambulants, le décompte fait état de 250 victimes. Bara Sylla, leur porte-parole, liste leurs doléances : ‘’La plupart d’entre nous avaient contracté des prêts bancaires. Nous voulons être aidés pour honorer nos créances. Pour le moment, nous avons recensé 250 sinistrés.’’ Il n’a pas manqué de souhaiter une réorganisation du marché qui est, à son avis, dans un désordre indescriptible.
Il pointe du doigt certains commerçants, propriétaires de cantine qui, s’ils achètent un mètre, font souvent un dépassement de deux mètres. Ce qui fait que les sapeurs-pompiers éprouvent d’énormes difficultés, en cas de sinistre, à secourir, parce que les passages sont bouchés. Il déplore aussi le fait que ‘’les déguerpissements entamés par la mairie n’aient pas eu les effets escomptés et c’est ce qui a entrainé le retour croissant des marchands ambulants’’.
Boucar Aliou Diallo