Publié le 11 Mar 2023 - 04:03
INCLUSION DANS L’ÉDUCATION

La recherche au chevet de la petite enfance

 

La Conférence sur l’inclusion de la petite enfance et les interventions précoces s’est tenue, ce jeudi 9 mars, à l’auditorium de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). L’objectif est de développer des parcours de formation variés et le développement d’activités de recherches conjointes.

 

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘’Innovation sociale pour des milieux éducatifs inclusifs en petite enfance : Apport du numérique’’, l'Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des tout-petits (ANPECTP) a décidé de collaborer avec l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), des professeurs du Sénégal, de la Colombie et du Canada. L’objectif principal du projet est la création d’un réseau de chercheurs en petite enfance intéressés par les pratiques inclusives pour le développement de parcours de formation variés et le développement d’activités de recherche conjointes.

Selon le chef du Département de psychologie, Professeur Oumar Barry, l'objectif est de mettre en place une plateforme numérique comprenant des ressources numériques pour des formations et des activités de sensibilisation répondant aux besoins des enfants, des familles, des praticiens et des milieux de garde, tout en facilitant la réalisation d’activités de recherche opérationnelle qui valorisent les réalités de divers contextes. À l’en croire, le principe de l’inclusion, c’est comment faire pour les mettre ensemble, valorisant l’effectivité du respect des droits de tous les enfants, quels que soient leurs profils.

‘’La tranche d’âge concernée, c’est entre 0 et 6 ans", dit-il. Et de poursuivre ‘’qu’il y aura des ressources spécifiques en direction des éducateurs, des différents spécialistes, les pédiatres… qui apportent des soutiens pour le développement de chaque enfant".

Il ajoute qu’à l’Ucad, il n’y a ni crèche ni préscolaire. Que les travailleurs n’ont pas où mettre leurs enfants, quand ils vont au travail. Les étudiantes qui ont une progéniture viennent avec celle-ci dans les amphis et autres salles de cours. "Il est temps de voir dans quelle mesure on peut ouvrir des structures qui pourront accueillir ces enfants, le temps que les étudiants apprennent et que le personnel fasse son travail", renchérit M. Barry.

De nombreux enfants n’ont pas accès à l’éducation, en raison de leur handicap, de leurs conditions socioéconomiques, de leur situation géographique, de leur statut de réfugié ou d’un contexte de crise humanitaire, renseigne le secrétaire général de l'Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des tout-petits, El Hadj Habib Kandji. Ainsi, "le projet, via la plateforme, veut permettre à des partenaires locaux l’amélioration des pratiques inclusives, mais également d’être en contact avec les partenaires internationaux pour partager les innovations générées par les actions locales".

Il s’agit donc de contribuer à une université virtuelle de la petite enfance à l’échelle internationale, tout en valorisant les ancrages locaux et les réseaux de proximité pour répondre à des besoins variés en formation et en recherche.

Selon Carmen Dionne, Professeure au département à l’université du Québec à Trois-Rivières, les résultats sont très satisfaisants, car le projet a été développé dans un contexte de Covid-19. Elle a rappelé que c’est un projet qui existe, depuis quelques années. Conjointement avec l’Ucad et avec des collègues de la Colombie, ils vont travailler à développer le numérique pour aider dans l’inclusion en milieu préscolaire et en milieu d’accueil de la petite enfance.

DIANA DIA (STAGIAIRE)

 

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