Aucune des deux équipes ne voulait gagner, de peur de devoir affronter un club lié à la mafia locale.

Sur une première vidéo, on voit tout de suite que la rencontre entre le PSS Sleman et le PSIS Semarang, n’a pas atteint des sommets d’intensité. Cet équivalent d’un quart de finale du championnat de deuxième division d’Indonésie évoque plutôt une aimable partie de football improvisée pour lutter contre la torpeur postprandiale provoquée par les excès d’un banquet dominical.  

Sur une deuxième vidéo, on constate que la rencontre tourne carrément au grotesque à la fin avec des gardiens qui semblent passer un casting pour Vidéogag. 

Score final (3-2) pour Semarang, les cinq buts ayant été marqués contre leur camp par les deux équipes. Explication, le vainqueur était destiné à affronter en demi-finale le Pusamania Bornéo FC. Or ce dernier club est réputé pour être l’émanation footballistique de la mafia locale. Récemment, un match sur le terrain de Pusamania a mal tourné : les supporteurs locaux ont agressé l’entraîneur de l’équipe visiteuse dont les joueurs ont dû courir se protéger dans les vestiaires. Visiblement, la perspective d’affronter les mafieux n’excitait pas les participants au match. D’où cette mascarade sur laquelle la fédération indonésienne a décidé d’ouvrir une enquête. 

(Liberation.fr)