Publié le 18 Apr 2013 - 09:45
INFORMATION-SOLLICITATION

 Lettre ouverte au Président de la République

Monsieur le Président,

 

Nous tenons tout d'abord à vous exprimer nos remerciements, pour l'importance que vous accorder au secteur de la Culture à travers la considération dont vous avez fait montre à l'égard du corps des animateurs culturels plus précisément les animateurs culturels contractuels du Ministère de la Culture, suite à vos instructions pour un traitement diligent de notre situation et suivi par votre conseiller spécial chargé des Arts et de la Culture, monsieur Ibrahima Ndoye.

 

Monsieur le Président, aussi vrai soit-il qu'une issue heureuse se profil, si l'on en croit les assurances de notre ministre de tutelle pour le recrutement dans la fonction publique et partiellement régler nos difficiles conditions de travail (faible rémunération absence de couverture santé et social etc.), nous ne pourrons nous empêcher de porter à votre connaissances l'indigence la plus absolue dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui et ceci malgré notre longue patience, parce que conscient monsieur le Président de la République, du rôle que nous devons jouer pour créer un climat apaisé et une meilleure dynamique pour l'accomplissement de votre programme de développement pour le Sénégal et pour le secteur de la culture en particulier.

 

Monsieur le Premier Ministre, jeunes cadres de l'administration, nous savons que l'état de nos finances publiques à ce jour, n'est pas des plus reluisants, du fait de la conjoncture et du passif de gestion enregistré. Cependant force est de constater que pour des pères, mères et soutien de familles, trois mois ou peut être même tendons-nous vers quatre mois sans salaires c'est au dessus du supportable.

Monsieur le Président, est-il concevable que des agents qui servent l'Etat et déployés dans les quatorze régions du Sénégal soient expulsés de chez eux car ne pouvant plus honorer leur bail locatif ? Est-il concevable que nos enfants encourent le risque de trainer des séquelles de maladies pour toutes leur vie, si par la grâce de Dieu ils vivent, parce que nous n'avons pas pu honorer les charges liées à leur soins médicaux et la liste des maux n'est pas exhaustive ?

 

Le plus surprenant c'est que face à cette situation difficile, des pressions énormes nous sont opposées pour ne pas ébruiter nos difficultés à l'opinion publique, en deux mots on nous somme « d'agoniser en silence », or nous, nous ne voulons jeter l'opprobre sur personne encore moins sur notre ministère. Car tenons-nous encore à le rappeler, nous sommes les seuls agents de l'administration former à bonne école pour la gestion, l'administration et la promotion de la culture au Sénégal par conséquent, tout échec dans ce secteur est pour nous source d'affliction et de regret.

 

Nous faisons fi de nos difficiles conditions de travail et ne réclamons ni plus ni moins nos salaires.

Monsieur le Président, vu l'importance et la considération que vous avez manifesté au secteur des arts et de la culture et que vous avez rappeler avec force, récemment, recevant les cinéastes sénégalais lauréats du 23 ème FESPACO, vu aussi votre engagement sans faille inscrit dans le « yoonu yokkuté » pour la préservation de la dignité de chaque citoyen plus particulièrement en faveur des jeunes par l'emploi décent et utile pour notre cher pays le Sénégal, nous osons espérer que vous ne ménagerais aucun effort pour nous aider et dans les meilleurs délais, à abréger nos souffrances du moment.

Recevez monsieur le Président l'expression de notre haute considération.

 

Le Collectif des animateurs culturels

26, 27, 28, 29,30 et 31ème Promotions

 

 

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