Publié le 30 Oct 2023 - 14:03

Joal, réceptacle naturel des reliques de SENGHOR

 

Le Sénégal a décidé d’acquérir les objets ayant appartenu au Président Léopold Sédar SENGHOR qui avaient été mis en vente aux enchères en France par un commissaire-priseur mandaté dit-on par une descendante de Colette SENGHOR qui aurait reçu en héritage les objets dont la place ne peut être que dans un musée tant leur valeur symbolique est incommensurable. En prenant la décision de stopper ce processus de vente, le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a réaffirmé son attachement profond au patrimoine national car Léopold Sédar SENGHOR et ses reliques doivent appartenir pour toujours au patrimoine national Sénégalais. Par conséquent, aucune tierce personne ne saurait s’arroger ce trésor culturel.

C’est pourquoi, la commune de Joal-Fadiouth, terre d’adoption et partie intégrante du royaume d’enfance du Président-poète salue ce geste o combien important de Monsieur le Président de la République et lui redit sa fierté d’avoir un chef d’Etat soucieux de la préservation de la mémoire vive de son pays et de son legs historico-culturel.

Pour nous de Joal-Fadiouth, Léopold Sédar Senghor, chantre de la civilisation de l’universel, constitue l'un des trésors culturels majeurs du Sénégal. A cet égard, son œuvre tout comme ses reliques, ses objets personnels représentent un héritage patrimonial et culturel qu’il faut d’avantage valoriser pour une transmission aux générations actuelles et futures.  C’est dans ce sens que l’acquisition par l’Etat du Sénégal, de ces objets emblématiques, qui auraient pu se retrouver après-vente dans des salons privés ou des musées que les Sénégalais ne pourraient jamais visiter, est un symbole fort qui nous conforte dans notre engagement à lutter pour la préservation de notre patrimoine historique et culturel.

En effet, la mairie de Joal-Fadiouth, depuis quelques années, a mis en œuvre un programme culturel dont l’une des activités phares est le festival Xemaan Jong Fa Fadiouth qui fait écho à l’appel de la civilisation de l’universel, de l’enracinement dans la culture sérère et de l’ouverture du Poète-Président Léopold Sédar SENGHOR. Une manière pour la commune, dont il a été maire, de lui rendre l’hommage mérité que notre commune réserve à ceux et celles qui l’ont porté dans leur cœur et qui se sont investis ou qui s’investissent encore pour son rayonnement et son développement. Ce festival, rendez-vous du donner et du recevoir à lieu chaque année et sera à sa 4ème édition en décembre prochain. Il est important de rappeler que Joal-Fadiouth est essentiellement une terre de culture, adossée à des valeurs ancestrales authentiques, qui permettent à ses habitants de s’enraciner solidement pour mieux s’ouvrir et apporter leur contribution au banquet de l’universel. Notre conviction profonde est qu'aujourd’hui, plus que par le passé, nous devons revisiter notre histoire, nous appuyer sur ce que nous avons de plus authentique, célébrer nos héros et anciennes gloires, défendre notre patrimoine contre la tentation du doute et de l’oubli, pour nous projeter plus résolument vers l’avenir.

C’est pour toutes ces raisons que la Mairie de Joal-Fadiouth se tiendrait prête à engager les discussions avec l'Etat du Sénégal pour accueillir, conserver et valoriser une partie des objets en question dans un musée de la culture sérère à Joal qu'il a aimé et chanté dans son légendaire poème Joal, je me rappelle. Joal aussi ne peut jamais oublier son fils SENGHOR. C’est donc tout naturellement qu’elle se positionne en réceptacle de tout ou partie des objets lui appartenant car leur retour au pays natal s’apparenterait à un pèlerinage et nul pèlerin sur les traces de l’Immortel ne peut occulter de son itinéraire l’étape de Joal, partie intégrante de son royaume d’enfance. Et comme les lamantins vont boire à la source, Léopold Sédar SENGHOR reviendrait ainsi aux sources ancestrales entre Mbine Diogoye son cocon familial devenu musée familial, pas loin de l’église presque deux fois centenaire de Joal, là où il a reçu son baptême et à quelques encablures de Ngazobil, où il a fait ses humanités.

Madame le Ministre
Aissatou Sophie GLADIMA
Maire de Joal-Fadiouth

 

Section: 
CHRONIQUE DE L’IMPROVISTE : Portes closes, regards froids : spectacle d’un accueil
Mettre un terme aux effets dévastateurs de la “générosité” des deux présidents-politiciens
Pourquoi faut-il censurer le Conseil constitutionnel ?
Crève, la culture !
Au-delà du redressement : construire un État souverain et transformateur
Pour une République intergénérationnelle, éthique et engagée.
LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES DE SONKO : La nakba économique d’un agenda de sabotage systemique
L’intelligence du monde en héritage : Vernadsky, Teilhard, Senghor, Kane (Émission littéraire Impressions) ou le génie du don noosphérique
FMI-Sénegal : Un jeu du mille-pattes
A PROPOS DES COOPERATIVES PRODUCTIVES, SOLIDAIRES
Quelle réponse judiciaire aux crimes commis entre 2021 et 2024 ?
De la crise du débat dans l’espace public sénégalais
PASTEF : ATTENTION À LA PENTE GLISSANTE DES “72 HEURES” SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Du combat au pouvoir : le choc des réalités
HOMMAGE - 26 juillet 2020- 26 juillet 2025 : À contre-courant du tumulte ambiant : le legs de Babacar Touré
FRANC CFA : ENTRE FANTASME GEOPOLITIQUE ET REALITE ECONOMIQUE
Le car rapide ivre
Le Programme national de développement des Agropoles du Sénégal : Un levier stratégique pour transformer l’agriculture
Le règlement en cours de la crise dans l’Est du Congo : Le continent en spectateur face à des acteurs extérieurs engagés
Le duo Diomaye-Sonko, un espoir pour le Sénégal et pour l’Afrique : Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay, te tey la Waalo gën a aay !