Publié le 31 Jan 2025 - 10:56
LANCEMENT DE L'EXÉCUTION BUDGÉTAIRE

L’État entend reconsidérer les recettes

 

La Direction générale du Budget a procédé au lancement officiel de l'exécution budgétaire au titre de l'année 2025. Ce rendez-vous est désormais bien ancré dans notre tradition institutionnelle. Mais ce jeudi, il a aussi été question de recettes.

 

Si le directeur de cabinet du ministère des Finances et du Budget est venu présider, hier, la cérémonie de lancement de l'exécution budgétaire, il s'est aussi beaucoup intéressé aux recettes. Ce dernier a levé un coin du voile sur les mesures de l'État pour des caisses mieux renflouées. “En matière de recettes, l'État engage des réformes audacieuses pour changer la perception des citoyens sur le paiement de l'impôt, renforcer la mobilisation des ressources, élargir l'assiette fiscale et lutter contre l'évasion et la fraude fiscale”, a souligné Bassirou Sarr.

“Ces réformes, portant notamment sur la révision du Code général des impôts et du Code des douanes, visent à instaurer un civisme fiscal et à faire de la capacité contributive un principe cardinal pour une participation équitable à l'effort national. L'année 2025 constitue une année de rénovation de nos dispositifs fiscaux et douaniers pour mieux promouvoir l'investissement privé”, a-t-il ajouté.

En venant à l’objet de la rencontre, le collaborateur de Cheikh Diba a affirmé, d'abord, ce qui suit : “L'exécution budgétaire est une étape cruciale de l’action publique. Elle traduit notre engagement collectif à garantir une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des ressources de l'État au service du développement national et du bien-être de nos concitoyens. À ce titre, l’atelier qui nous réunit aujourd'hui n'est pas qu'une simple rencontre technique. C'est un cadre privilégié d'échange et de concertation.”

Pour corroborer encore cette approche de la DGB, le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr, a aussi brandi les nombreuses attentes inhérentes à l'exercice budgétaire en cours. “Les enjeux et défis de la gestion budgétaire 2025 sont immenses. Avec un budget chiffré à 6 614,8 milliards F CFA, nous avons la responsabilité d'en faire un instrument vivant au service des attentes et aspirations de nos concitoyens. Pour y parvenir, nous devons innover, renforcer la transparence et surtout travailler en synergie”.

Ainsi, s’agissant des dépenses, il révèle que l'État va prioriser “les investissements à fort impact socioéconomique alignés sur les nouvelles orientations et en cohérence avec les objectifs du nouveau référentiel de politiques publiques, tout en rationalisant les dépenses courantes”.

 Dans cette optique de rationalisation, il estime que “plusieurs projets d'investissements publics ayant longtemps séjourné dans le budget sans documentation technique et avec une part quasi inexistante en formation brute de capital fixe ont été supprimés”.

Pour sa part, le directeur général du Budget a d'abord voulu placer cet atelier dans son contexte. “Il est nécessaire de rappeler tout d'abord les éléments contextuels qui sont relativement difficiles et impactent fortement les finances publiques. Le président de la République est revenu là-dessus lors de sa dernière allocution à Diamniadio, lors de la conférence des administrateurs et managers publics. Maintenant, les acteurs du budget, d'une manière générale, chacun à son niveau, doivent prendre conscience de ce contexte. Ainsi, cet atelier, c'est pour tirer les enseignements de 2024 afin d'espérer une meilleure exécution budgétaire en 2025”, a déclaré Abdou Diouf.

Face aux journalistes, le représentant de la tutelle a été amené à répondre à une question relative aux fonds d'appui à la presse que les acteurs attendent toujours. “Ce que je puis répondre à cette interpellation c'est qu'à notre niveau, nous allons travailler d'arrache-pied afin que tous les engagements budgétaires de 2025 soient exécutés. La crédibilité de l'État aussi en dépend”.

Mamadou Diop 

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