Publié le 24 Jan 2013 - 08:05
LUTTE CONTRE LA LÈPRE

 Baisse de la prévalence à 0,26%

 

La lutte contre la lèpre constitue un véritable défis pour la direction de l'Action sociale. Avec une baisse de la prévalence à 0,26%, les acteurs comptent multiplier leurs efforts pour son éradication d'ici 2015 malgré les difficultés rencontrées. Ils l'ont fait savoir hier au cours d'une conférence de presse.

 

Aujourd'hui, le taux de prévalence de la lèpre a baissé de 0,26% au Sénégal. Une situation qui donne beaucoup d'espoir aux acteurs luttant contre cette maladie sur son éradication. En prélude à la journée mondiale de lutte contre la lèpre prévue dimanche 27, la direction de l'Action sociale a tenu une conférence de presse hier pour sensibiliser l'opinion publique sur la maladie et ses conséquences, mais aussi sur les politiques et stratégies à mener dans sa prise en charge. Selon le directeur du Programme national de lutte contre la Lèpre, docteur Mohameth Ndongo Sangaré, si on se fie aux indications de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Sénégal a éliminer la lèpre et tend vers son éradication. '' Selon l'OMS il faut réduire la prévalence à moins d'un cas pour 10.000 habitants. Alors que nous sommes à 0,26% pour10.000habitant. Donc on peut dire que le Sénégal a éliminé la maladie et tend vers son éradication'', a expliqué M. Sangaré.

 

A l'en croire, le Sénégal pourrait éradiquer la maladie si les structures de santé multiplient leurs efforts. Ce, par l'amélioration de la communication, le renforcement des activités de prise en charge, le dépistage précoce. Car, selon docteur Mohameth Ndongo Sangaré, beaucoup de malades arrivent à l’hôpital à un état très avancé de la maladie. '' Le problème que nous avons se situe sur la qualité du diagnostic, le traitement et suivi des malades. Il y a aussi l'absence de supervision régulière de détection de cas, parce que nous n'avons qu'un seul centre qui s'occupe des lépreux dans toute l'Afrique de l'Ouest. C'est le Centre Hospitalier de l'Ordre de Malte qui est à Dakar'', a-t-il dit.

 

Vers une abrogation de la loi 76-03

 

Toutefois, malgré les efforts réalisés, force est de reconnaître que l’endémie est toujours existante et une augmentation sensible est notée chez les femmes.

Selon le Docteur Kalidou Ly, la lèpre est une maladie infectieuse, contagieuse et invalidante, due à une mycobactérie. ''C'est ce qui explique d'ailleurs son existence parce qu'elle est un peu contagieuse. On détecte en moyenne deux cas dans la semaine. C'est pour dire que la lèpre existe toujours. Donc le plus important est sa prise en charge. L'infirmité est la conséquence de la maladie qui est redoutable avec ses complications. Mais avec le plan élaboré, nous arriverons à réduire les 35% des infirmités comme le dit l'OMS, car nous sommes à 15%'', a rassuré M. Ly.

 

Sous le thème ''Oui à l'intégration, non à l'exclusion'', la 60ème édition de la Journée mondiale de lutte contre la lèpre sera célébrée cette année à Kolda, un des 9 villages de Reclassement social à travers le pays. La création de ces villages,(Mballing, Koutal, Sowane, Fadiga, Djibélor, Teubi, Kolda, Diambo) qui sont des localités d'internement de lépreux répondait à une double nécessité publique d'assistance et de croyance. Aujourd'hui, les acteurs veulent une abrogation de la loi 76-03 du 25 mars 1976, relative au traitement de la lèpre et au reclassement social des guéris et mutilés. ''Ce n'est pas normal que les malades de la lèpre vivent dans des endroits isolés. La population doit les accepter et c'est d'ailleurs l'importance du thème'', a soutenu Kalidou Ly.

 

Taux élevé à Kédougou

 

La région de Kédougou présente une forte prévalence. Selon les études faites, en 2009 le taux était à 1,60% et à 1,80% en 2010. Ce qui montre une grande évolution de la maladie. Selon le Docteur Sangaré, cela s'explique par le fait que c'est une zone frontalière. ''La plupart des cas que nous avons détectés viennent de l’extérieur du pays. Mais la surveillance va être accentuée par rapport à ces malades venant de l’extérieur'', a-t-il rassuré.

 

Viviane DIATTA

 

 

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