Publié le 26 Jun 2019 - 20:11
LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION

Dr Néné Hawa Sy enrôle les maires

 

Les différentes méthodes employées jusqu’ici pour venir à bout de la malnutrition ayant atteint leur limite, la cellule de lutte contre la malnutrition souhaiterait la mise en place d’une ligne budgétaire au niveau des communes consacrées spécifiquement à la malnutrition. Elle a aussi entrepris de former des femmes entrepreneures, en leur allouant une subvention de 250 000 Francs.

 

La malnutrition est un état pathologique résultant d’une inadéquation par excès ou par défaut entre les apports alimentaires et les besoins de l’organisme. Pour en venir à bout, il est nécessaire de conjuguer tous les efforts. C’est l’une des raisons qui explique le plaidoyer de la responsable exécutif régional de la cellule de lutte contre la malnutrition à l’endroit des collectivités territoriales. Docteur Néné Hawa Sy demande aux maires, ‘’lors du vote du budget des communes, de mettre en place une ligne budgétaire dédiée à la lutte contre la malnutrition’’. ‘’Nous avons certaines contributions des maires, même s’il n’est pas en espèces, mais plutôt en nature. Ils nous remettent des sacs de mil, de maïs, de niébé pour la farine enrichie infantile. Ce qui reste, au niveau de la région de Diourbel, c’est la contribution financière’’, dit-elle. 

Interpellée sur la situation de la malnutrition, Docteur Sy confie : « On a une situation toujours précaire, parce que, selon les normes OMS, il ne faut pas dépasser le seuil des 5% par rapport à la malnutrition aigüe globale. La dernière enquête avait révélé qu’il y avait une baisse de la malnutrition dans la région de Diourbel. Même l’EDS (enquête démographique et de santé) de 2017 montre qu’on est dans l’ordre des 6% globalement pour la malnutrition aigüe globale, mais pour le retard de croissance, on est dans une situation relativement satisfaisante. On a connu une baisse, entre 2012 et 2017. » Dr Néné Hawa Sy intervenait lors de la formation de 25 femmes micro-entrepreneures qui ont été identifiées, sur la base d’un certain nombre de critères, par la cellule de lutte contre la malnutrition et son agence d’exécution communautaire.

Cette formation entre dans le cadre du projet de renforcement de la résilience au choc d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. La cellule de lutte contre la malnutrition intervient, depuis plus de 10 ans, dans la région de Diourbel, à travers le programme de renforcement de la nutrition qui cible les enfants âgés de moins de 5 ans, mais également, les femmes enceintes et allaitantes. C’est à partir de 2017, avec l’appui de la Banque mondiale et du fonds japonais, que ce nouveau projet, qui vise à renforcer la résilience des ménages vulnérables qui sont confrontés à des chocs liés à l’insécurité alimentaire ou à la malnutrition, a été mis en place. La première expérience, qui concerne le développement d’initiatives innovantes, a été mise en œuvre à Réfane, en novembre 2017.

Ensuite, il y a eu Ndoulo dans le département de Diourbel, afin de permettre à ces femmes de développer des activités économiques. A noter qu’un montant de 250 mille de FCFA, sous forme de subvention, a été remise à chacune d’elles pour qu’elles développent d’abord une entreprise, même si c’est micro au niveau communautaire, mais aussi, qu’elles continuent de s’investir dans le domaine de la sécurité alimentaire.

Boucar Aliou Diallo (diourbel)

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