Publié le 11 Nov 2019 - 18:21
LUTTE CONTRE LA PAUVRETE PAR L’AUTONOMISATION DES FEMMES

Le cheval de bataille de l’Afao

 

L’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) poursuit sa mission de capacitation des femmes de la sous-région. Une mission qu’elle s’est assignée depuis un certain nombre d’années, selon sa présidente, en partenariat avec l’Uemoa. Ce week-end encore, elle vient de remettre à 25 femmes venues de huit pays de l’Afrique de l’Ouest, leurs diplômes de fin de formation en transformation de céréales locales, à son centre d’incubation sis à Gorom 1.

Pour Khady Fall Tall, cette action entre dans le cadre des programmes agricoles de l’union (Pau) de l’Uemoa, coïncidant avec l’ambition de sa structure ‘’de systématiser la participation de la femme dans l’agriculture dans toute sa chaine de valeur’’. Cela, au moment où, renseigne-t-elle, les femmes n’ont pas toujours accès à la terre dans la sous-région.

Par conséquent, ‘’on peut se permettre d’acheter des produits agricoles et les mettre en valeur’’, dit-elle. D’ailleurs, elle est d’avis que ‘’le problème de nos pays, pour la plupart, nous conduisant à l’importation massive du riz, c’est parce que nous ne valorisons pas suffisamment nos produits agricoles pour les insérer dans nos habitudes alimentaires. Et l’Afao se bat sur ça à travers cinq filières que sont les céréales sèches, les fruits et légumes, l’anacarde, le lait et la pâte d’arachide’’.

De telles actions, selon toujours Khady Fall Tall, participeraient non seulement à l’autonomisation de la femme, mais aussi à la lutte contre la pauvreté. Ainsi, il est nécessaire ‘’de repenser les paradigmes de notre développement’’, explique-t-elle, ‘’et avec des actions comme cela, on ne serait pas là à dire aujourd’hui que les femmes sont analphabètes, parce que la plupart qui font des formations ici, le font malgré leur analphabétisme et elles ont une autonomie d’action. Elles préparent leurs produits, elles les mettent chez elles et elles vendent pour avoir un pouvoir d’achat qui leur permet de vivre décemment et d’envoyer leurs enfants à l’école’’.

D’où, à l’en croire, la bataille de l’Afao qui ‘’pense que les femmes ne sont pas dans ce lot de personnes favorisées. Nous sommes en train de résorber le gap par la formation, l’outillage et le renforcement des capacités des femmes, quel que soit leur niveau d’alphabétisation’’. 

PAPE MOUSSA GUEYE

 

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