Publié le 27 Oct 2021 - 16:38
LUTTE CONTRE LE PALUDISME A TAMBA

La région a enregistré 2 décès sur 53 879 cas, en 2021

 

Le médecin-chef de la région, Dr Bayal Cissé, a fait le point sur la situation du paludisme dans la région de Tambacounda, tout en mettant l'accent sur les performances dans la lutte, avec deux cas de décès enregistrés cette année.

 

La tendance sur la situation épidémiologique du paludisme, dans la région de Tambacounda, est à la baisse. La région a enregistré d'importantes performances dans la lutte contre cette pathologie. Le nombre de décès est passé de 152 en 2018 à 2 en 2021, soit 99 %. La baisse de la mortalité n'est pas le seul indicateur. Il y a également le nombre de cas de paludisme enregistrés dans les différents districts de la région. En 2018, la région comptait 158 485 cas. Un chiffre qui a baissé en 2021, avec 53 879 cas, soit une diminution de 66 %.

A en croire le médecin-chef de la région, Dr Bayal Cissé, ces résultats sont le corollaire d'un ensemble de dispositifs élaborés et mis en pratique par la région médicale, grâce à l'appui et à l'accompagnement du Plan national de lutte contre le paludisme (PNLP). Dans un premier temps, la région médicale a fait focus sur la formation. C'est ainsi que tous les prestataires de santé ont été formés en paluthologie. Il s'agit des médecins, des infirmiers, de 796 dispensateurs de soins à domicile (DSDOM), du personnel du secteur privé, du parapublic et de la garnison militaire. Concernant les sages-femmes, elles subissent leur session de formation et seront bientôt opérationnelles.

Disponibilité de la moustiquaire

La disponibilité de la moustiquaire imprégnée, aussi, a permis d'avoir ces résultats. En effet, le patron de la santé de la région de Tamba a laissé entendre que les nombreux passages de distribution de masse et la distribution habituelle aux cibles (femmes enceintes, personnes âgées) ont été déterminants dans la lutte. Le canal communautaire a également joué un rôle dans la distribution de ces moustiquaires imprégnées dans les zones les plus reculées.

Le traitement préventif intermittent, qui concerne les femmes enceintes, lors des visites prénatales, a eu un taux de couverture de 71 %. Ce résultat montre que la majorité des femmes enceintes reçoivent les trois comprimés qui leur permettent de se protéger, en même temps que leur enfant, de la maladie.  La campagne de chimio-prévention saisonnière (CPS), avec ces trois passages menés aux mois de juillet, août et septembre, a aussi contribué à lutter efficacement contre le paludisme.

Pour les trois passages de la campagne CPS dont la cible concerne les enfants âgés de 3 mois à 10 ans, la couverture est satisfaisante, avec un taux avoisinant les 99 %. Pour l'année prochaine, le district de Dianké Makhan, qui a le même profil épidémiologique que Kédougou, connaitra quatre passages. Grâce à la campagne de CPS, le taux d'incidence de la cible (de 3 mois à 10 ans) est de 22 % par rapport aux plus âgés (plus de 10 ans) qui est de 77 %.  La disponibilité des tests de diagnostic est aussi un atout de taille, si l'on croit M. Cissé. Aujourd'hui, même au niveau communautaire, les DSDOM disposent de ces tests de diagnostic et sont outillés pour la prise en charge des malades.

À tout ce dispositif, s'ajoutent les activités d'hygiène et d'assainissement effectuées par la brigade du service d'hygiène, mais aussi par la communauté, à travers les opérations de "set-setal". Sans oublier l'aspersion intra-domiciliaire (AID) dans les districts de Maka Colibantang et de Koumpentoum qui a diminué considérablement la charge de la morbidité dans ces localités.

Doudou Sène, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, s'est d'abord félicité de ces résultats, avant de souligner qu'il ne pouvait pas en être autrement, car ‘’l'État a injecté beaucoup de ressources dans cette partie du Sénégal, considérée comme zone rouge, pour lutter contre le paludisme". Il exhorte, ainsi, la région médicale à maintenir le cap pour relever le défi d'éradiquer définitivement cette maladie de notre sphère.

Boubacar Agna Camara (Tambacounda)

 

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