Publié le 16 Mar 2018 - 03:52
LUTTE CONTRE LE TERRORISME

Le Giaba désigne le Sénégal meilleur élève 

 

Le nouveau Directeur Général du Groupe Intergouvernemental d'Action contre le Blanchiment d'Argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) préside, depuis hier à Saly, un atelier régional de trois jours sur la mise en œuvre efficace des exigences de la Lutte contre le blanchiment de capitaux et le Financement du terrorisme (Lbc/Ft), et le rôle des parties prenantes. 

 

Le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (Giaba) prend très au sérieux la menace terroriste et prend une part active dans la lutte contre ce fléau. Son nouveau Directeur général, Aba Kiméabalou, renseigne que l’organisme ‘’a initié des discussions avec les différents Etats membres pour trouver des moyens pour mener une lutte efficace contre ces délinquants qui sèment la désolation et font des victimes innocentes’’. ‘’Ce présent atelier, a-t-il indiqué, fait partie de ces actions que nous pensons être idoines pour pouvoir combattre ces fléaux’’. Car il veut placer son mandat sous le sceau de la recherche des résultats.

Il apprend que dans cette lutte contre le terrorisme, le Sénégal est en première ligne. ‘’Le Sénégal, dans l’espace Eumoa, est le meilleur élève dans cette lutte. Non seulement, il a adopté des normes, conformément aux recommandations du Gafi, mais, il a également mis en place des dispositifs institutionnels pour combattre ces fléaux. Le Sénégal pourra apporter son expertise et son expérience pour aider les autres Etats à la mise en œuvre du LBC’’.

Cependant, concernant le trafic des êtres humains, le Sénégal est en alerte, depuis quelques mois. D’après le commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle, directeur des enquêtes de police au niveau de la Centif, Mamadou Thiandoum, ‘’le phénomène de la traite d’êtres humains a une certaine acuité au Sénégal, comme c’est le cas dans la sous-région et dans le monde. C’est un fléau qui a été pris en charge correctement par les autorités, en termes de politiques. Au niveau de la Centif, on a lancé une étude sur le risque de blanchiment de capitaux et la lutte contre le terrorisme liée à la traite des personnes ou trafic de migrants. C’est un fléau que nous avons pris en compte ’’, annonce-t-il.  

En outre, le Giaba tient à l’évaluation du niveau de conformité de ses Etats membres dans la Lutte contre le blanchiment de capitaux et le Financement du Terrorisme (Lbc/Ft), notamment aux recommandations du Groupe d’action financière (Gafi). Ainsi, depuis 2016, il a initié le second cycle d’évaluation mutuelle sur la Lbc/Ft de ses Etats membres. Le Ghana a été le premier pays à se soumettre à cette évaluation. Mais il a été constaté un certain nombre de difficultés. ‘’Nous avons constaté lors de l’évaluation du Ghana une certaine insuffisance. Notamment le manque de compréhension, l’interprétation inappropriée de la norme et de la méthodologie. Ce qui avait entraîné une faible participation des délégués de nos Etats membres pendant l’évaluation’’, explique Aba Kiméabalou.

Ainsi, dans le souci de relever ce défi d’évaluation, le secrétariat du Giaba, en collaboration avec l’Institut de formation Trein du Groupe d’Action Financière [Gafi] basé en Corée, a initié cet atelier afin d’appuyer les différents Etats membres.

KHADY NDOYE [MBOUR]

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