Le Progep II, d'un coût de 95 milliards F CFA, lancé

Déterminer à lutter définitivement contre les inondations, le gouverneur de la région de Dakar a lancé la phase 2 du Projet de gestion des eaux pluviales et d'adaptation au changement climatique (Progep). Son coût est estimé à 95 milliards F CFA.
En 2012, année de son accession à la magistrature suprême, le président de la République Macky Sall a mis en place le Plan décennal de lutte contre les inondations (PDLI 2012-2022) estimé à plus de 700 milliards F CFA, pour pallier durablement les phénomènes récurrents des inondations. C’est dans ce cadre que la première phase du Projet de gestion des eaux pluviales et d'adaptation au changement climatique (Progep) a permis la réalisation de stations de pompage, de bassins et d’ouvrages de drainage des eaux pluviales dans les départements de Pikine, Guédiawaye et Rufisque, entre les années 2012 et 2020.
Dans le même sillage, les fortes pluies intervenues en septembre 2020 dans notre pays, et dont l’épicentre a été le nouveau département de Keur Massar, ont servi de prétexte au chef de l’État, au cours du Conseil présidentiel du 13 octobre 2020, de donner les instructions au gouvernement du Sénégal d’accentuer la formulation et la mise en œuvre de la 2e phase du Progep. Ce dernier, selon le gouverneur de Dakar qui présidait la cérémonie de lancement de ce projet, est financé à hauteur de 95 milliards F CFA (dont 15 milliards pour la phase d’urgence et 80 milliards pour la phase dite ‘’de la Banque mondiale’’).
Les Progep II, selon Al Hassan Sall, s’inscrit ainsi dans la continuité des réalisations d’ouvrages en matière de lutte contre les inondations entreprises ces dernières années par le gouvernement du Sénégal. II vise, ainsi, selon lui, à accompagner la mise en œuvre de la stratégie de résilience aux effets négatifs des changements climatiques, le relèvement du niveau d’équipements des territoires pour réduire durablement les risques d’inondation, etc.
"Comme pour la première phase, le Progep II est fortement arrimé au Plan décennal de lutte contre les inondations (PDLI), contribuant à réduire les risques d'inondation dans les zones périurbaines de Dakar et, par la même occasion, à préserver les populations vivant dans les zones dites à risque de ces terribles désagréments. Cet objectif sera atteint grâce à une combinaison de mesures infrastructurelles et non infrastructurelles qui visent à améliorer la gestion des eaux pluviales et la gestion de l’espace urbain’’, renseigne le chef de l'Exécutif régional.
Le gouverneur d’ajouter : ‘’Conformément aux accords de financement avec la Banque mondiale, des instruments de sauvegarde environnementale et sociale ont été établis pour prendre en charge de manière judicieuse tous les impacts négatifs inhérents à l’exécution du projet. Par ailleurs, faudra-t-il le rappeler, le respect des normes environnementales et sociales ne constitue pas des barrières à l’exécution d’un projet d’infrastructures de développement, mais sont des mécanismes qui garantissent la durabilité des investissements."
Ainsi, pour compléter le cadre institutionnel mis en place au Sénégal et relatif à la préparation d’un plan de mobilisation des parties prenantes, des consultations publiques sont prévues et même certaines d’entre elles sont déjà tenues, dans le cadre des évaluations environnementales et sociales, pour une information des populations bénéficiaires en vue de susciter leur adhésion effective au projet.
"En réalité, la participation et la consultation du public, ainsi que l’engagement des parties prenantes sont la base d’une relation solide, constructive et réactive essentielle à une bonne gestion des impacts environnementaux et sociaux. Cette préoccupation légitime entre en droite ligne des orientations du gouvernement du Sénégal à travers le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, de réaliser les travaux dans le respect de la réglementation nationale et de la norme environnementale et sociale (NES 10) du cadre environnemental et social de la Banque mondiale, partenaire stratégique du projet", révèle M. Sall.
CHEIKH THIAM