Publié le 5 Jun 2013 - 14:12
MALADIES DE LA PROSTATE

L'alerte des urologues

''Les maladies de la prostate prennent de plus en plus de l'ampleur dans notre pays et dans la sous-région. Le manque d'information sur ces maladies contribue à alimenter les rumeurs les plus irrationnelles. C’est pourquoi nous voulons aller vers les populations, les informer et les sensibiliser'', a dit le chef de service d'urologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, docteur Baye Assane Diagne.

C'était lors d'une conférence de presse de sensibilisation sur les maladies de prostate, en prélude à la Journée mondiale de la prostate prévue le 6 juin prochain, par l'Association sénégalaise d'urologie (ASU). Certes, a expliqué Dr Diagne, la prostate n'est pas une maladie, mais une glande génitale masculine qui, à partir d'un certain âge (40 voire 50 ans) peut être objet de plusieurs maladies qui sont de plus en plus fréquentes au Sénégal. Et cela inquiète beaucoup d'hommes à partir de la cinquantaine.

De l'avis de docteur Baye Assane Diagne, l'hypertrophie bénigne est la maladie la plus fréquente. ''Elle touche un homme sur deux et ne met pas en jeu la vie du patient mais peut altérer sa qualité de vie. Elle ne se transforme pas en cancer et n’a rien à avoir avec le cancer de la prostate'', a-t-il précisé.

Le traitement des maladies de la prostate est médical et nécessite quelquefois une intervention chirurgicale. ''Le cancer de la prostate fait partie des maladies les plus fréquentes en urologie. C’est un cancer comme tous les cancers, qui évolue vers la dissémination de l’organisme et la mort. Il peut être guéri complètement s'il est diagnostiqué très tôt", a informé le conférencier du jour.

Ainsi, l'ASU compte offrir des consultations gratuites sur les maladies de la prostate, jeudi dans plusieurs hôpitaux de Dakar (Aristide Le Dantec, Hôpital militaire de Ouakam, Centre médico-social de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), Hôpital général de Grand-Yoff, Hôpital Abass Ndao et Hôpital de Pikine. Les patients seront consultés gratuitement sur la prostate et bénéficieront d'une exploration par échographie qu’ils n’auront pas à payer, a indiqué docteur Baye Assane Diagne.

Par ailleurs, les urologues ont conseillé à tous les hommes âgés de plus de 40 ans de se faire consulter chaque mois. Parce qu'au début, les maladies de la prostate n’ont pas de manifestation clinique et peuvent donc être inaperçues. Les signes sont silencieux. Il faut alors un examen clinique par un urologue pour les diagnostiquer. Viviane DIATTA

 

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