Publié le 12 Jan 2016 - 17:52
MAMADOU LAMINE DIANTE, COORDONNATEUR DU GRAND CADRE

‘’Tant que l’indemnité de logement n’est pas réglée,  il n’y aura pas de stabilité’’

 

Le Grand cadre des syndicats de l’enseignement a déposé, depuis le 8 janvier, un préavis de grève. Selon les syndicalistes, la stabilité de l’espace scolaire dépend du règlement de la question indemnitaire.

 

L’année scolaire 2016 risque de connaître de nouvelles perturbations. Comme annoncé, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement a déposé, le 8 janvier dernier, un préavis de grève. En conférence de presse hier, les syndicalistes ont expliqué ses motivations. Selon le coordonnateur Mamadou Lamine Dianté, le préavis concerne trois points essentiels. Il s’agit du respect strict du protocole d’accords signé le 17 février 2014 et de tous les engagements pris le Premier ministre et le président de la République. ‘’Nous pensons à la formation diplomate des enseignants qui n’est pas effective ; à la passerelle professionnelle qui n’est pas effective. Nous pensons aux jeunes enseignants qui ont été formés et qui ne peuvent pas bénéficier aujourd’hui d’une intégration dans la fonction publique’’.

Le second point concerne l’ouverture de négociations sur l’indemnité de logement des enseignants. Une question qui intéresse plus le Grand cadre. ‘’Nous avons trop attendu sur cette question. L’étude du système de rémunération et de motivation des gens n’a absolument rien donné. Et le gouvernement veut se réfugier derrière ce prés-rapport de l’étude, pour dire qu’il ne peut engager des négociations sur l’indemnité de logement. Alors qu’en réalité, c’est une question cruciale. Tant que la question de l’indemnité de logement n’est pas réglée pour les enseignants, personne ne peut espérer une stabilisation de l’espace scolaire. La stabilité de l’espace scolaire dépend du règlement de la question indemnitaire des enseignants. A ce niveau, nous restons fermes pour amener le gouvernement à le faire’’, prévient M. Dianté.

En outre, les syndicalistes demandent le respect total du principe de la gestion démocratique du personnel. Depuis 2012, explique coordonnateur, ce principe est remis en cause par le ministère de l’Education nationale. ‘’Cette année, poursuit-il, il y a une particularité, parce qu’ils ont produit des Ordres de Service (OS) hors mouvement, à l’appel, après le mouvement national, au point de déséquilibrer totalement la mise en place du personnel et ils veulent s’adonner aujourd’hui à un redéploiement intempestif du personnel enseignant au milieu de l’année scolaire. Nous allons nous mobiliser pour empêcher que cela arrive’’.

Aujourd’hui, les syndicalistes disent être à l’écoute du gouvernement. En entendant, ils vont refaire des tournées nationales de mobilisation des enseignants. ‘’Ainsi au matin du 8 février, si rien n’est fait, nous engageons la bataille. Cette fois-ci nous ne comptons pas nous allier à un quelconque médiateur’’. Le Grand Cadre a procédé par ailleurs au renouvellement de son bureau de coordination. A l’issue des travaux, toutes les parties prenantes ont renouvelé leur confiance au coordonnateur Mamadou Lamine Dianté et au vice-coordonnateur Oumar Waly Zoumaro.

VIVIANE DIATTA

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