Publié le 25 Jan 2018 - 15:26
MAMADOU SARR (DC MINISTRE DU BUDGET)

‘’Le développement de l’Afrique n’a rien de miraculeux…’’

 

Le continent africain peut effectivement se développer, c’est ‘’possible et réalisable’’, car ça ‘’n’a rien de miraculeux’’, selon le Directeur de cabinet du ministre délégué en charge du Budget, Mamadou Sarr. Il l’a affirmé hier, lors de l’ouverture d’un atelier du G20 sur le sujet, à Dakar.  

 

Nouer un cadre d’échanges pour permettre à l’Afrique, d’atteindre les objectifs de développement économique qu’elle s’est fixés à travers l’agenda 2063, c’est l’objectif visé avec l’initiative ‘’Compact avec l’Afrique’’ du G20. Il est  composé des 19 économies les plus fortes et de l’Union européenne. Axée sous le thème ‘’réaliser le miracle africain : politiques de diversification et de croissance’’, cette rencontre qui se tient à Dakar offre l’opportunité aux experts d’institutions internationales et nationales d’élaborer des stratégies et politiques des décideurs pour l’atteinte de ces objectifs. 

En effet, le Directeur de cabinet du ministre en charge du Budget, Mamadou Sarr, a rappelé qu’au cours des deux dernières années, l’Afrique a réalisé des progrès remarquables. Le rythme de progression de l’économie a été particulièrement élevé dans bon nombre de pays, porté notamment par des réformes d’envergure et un environnement international porteur. Ce qui s’est traduit par l’amélioration des indicateurs sociaux en faveur de meilleures politiques sociales. Sur ce, il a soutenu que ‘’le développement de l’Afrique n’a rien de miraculeux, c’est tout à fait possible et réalisable. Le but de cet atelier, c’est de voir comment diversifier la croissance pour la rendre beaucoup plus solide et pérenne. Il faut diversifier la base de la production, aller vers l’industrialisation, développer les services, etc.’’.

Pour le représentant du ministre de l’Economie à cette occasion, ‘’le récent coup de frein’’ à la croissance du continent ‘’imputable pour une large part au recul des cours des produits de base, en fragilisant les acquis’’, met les gouvernements africains devant leur responsabilité historique à savoir : celle de libérer le potentiel productif afin d’élargir les bases de la production et ‘’résister aux vents contraires’’.

En réalité, le saut qualitatif sur l’échelle de la productivité est, selon M. Sarr, ‘’un dénominateur commun’’ aux pays émergents. ‘’L’innovation et les progrès technologiques sont à cet égard à promouvoir. Il semble également fondamental de renforcer les investissements, notamment dans les infrastructures, l’énergie et le capital humain pour diversifier l’économie et conforter sa résilience. D’un autre côté, l’assainissement du cadre macroéconomique et la promotion de la gouvernance semblent nécessaires’’, a-t-il dit.

C’est dans cette optique que le député du G20, Ludger Schuknecht, par ailleurs Directeur général en charge de l’Economie et de la Politique fiscale au ministère des Finances de l’Allemagne, a estimé que cette rencontre sera aussi une occasion pour discuter sur l’amélioration du climat des affaires et la promotion des investissements privés en Afrique. ‘’Le G20 fournit une plateforme pour encourager les investisseurs privés à s’engager en Afrique’’, a-t-il indiqué. Pour ce qui est du Sénégal, M. Schuknecht a souligné que la diversification de l’économie est ‘’un défi très important’’. ‘’J’encourage le gouvernement à aller dans ce sens. Ce dont le pays a besoin, c’est d’alléger les procédures pour le secteur privé. Car ce sont les investissements privés qui vont faciliter cette diversification. J’exhorte également le gouvernement à promouvoir les exportations afin que la base et la compétitivité de l’économie sénégalaise soient améliorées. Parce que cela va augmenter la croissance, créer de l’emploi et changer la situation des populations’’, a recommandé le député du G20. 

MARIAMA DIEME

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