Publié le 10 May 2016 - 19:36
MANIFESTATION REPRIMEE EN GAMBIE

Jammeh sort à nouveau le bâton

 

Une cinquantaine de manifestants opposés au régime du Président gambien Yahya Jammeh ont été arrêtés ce lundi à Banjul lorsqu'ils réclamaient la libération de l'opposant Ousainou Darboe, le leader du parti UDP. Cet avocat, ancien patron du barreau gambien, devait comparaître devant la Haute cour de Banjul, suite à son arrestation, le 16 avril dernier. M. Darboe réclamait alors la libération de ses partisans arrêtés et brutalisés. Parmi eux, Solo Sandeng qui n'a pas survécu aux actes de torture que lui ont infligés les policiers du régime de Yahya Jammeh.

Ce lundi 09 mai 2016 est donc un remake de la répression policière brutale et violente des 14 et 16 avril derniers, se soldant par l'arrestation de plus de 40 manifestants. Plus d'une cinquantaine de jeunes et des femmes qui portaient des tee shirts défiant la terreur du régime ont été brutalisés et envoyés au quartier général de la police d'intervention (PIU) réputé pour les sévices qui y sont portés contre les personnes opposées à Yahya Jammeh. Etaient principalement visés les manifestants portant des tee shirts ou traînant des bannières où on pouvait lire "Jammeh, quitte le pouvoir", "Halte à la dictature", "Non aux enlèvements et aux disparitions forcés".

Aux dernières nouvelles, toutes les personnes arrêtées hier ont été conduites à la prison coloniale de Janjanbureh, une île située dans la région de Bansang. Une façon de les éloigner de tout contact avec les yeux indiscrets tout en imposant la peur afin de décourager d’autres manifestations. 

Car, faut-il le souligner, cette quatrième apparition d’Ousainou Darboe devant la Haute cour de Banjul a drainé des foules immenses de manifestants contrairement aux trois précédentes où il n'y avait que des militants de son parti. Cette fois, même des citoyens de la capitale et d’autres quartiers du Greater Banjul Area ont fait le déplacement de Banjul. Dans la nuit du dimanche à Lundi, la police gambienne a même empêché plusieurs véhicules de transport en commun de franchir le pont Denton Bridge, seul point d'entrée de la capitale pour déposer leurs passagers à Banjul. Mieux organisés avec des tee shirts, des bannières et des supports arborant des slogans hostiles au Président Jammeh, certains manifestants ont tout simplement fait les derniers kilomètres vers la capitale à pied.

 

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