Publié le 25 Nov 2019 - 19:32
MARCHE CONTRE L’INSECURITE

‘’Malika va mal’’ réclame des policiers

 

La population de Malika en banlieue dakaroise était hier dans la rue pour dénoncer l’insécurité qui sévit dans la commune. Elle réclame l’augmentation des effectifs des forces de sécurité qui sont dérisoires dans la localité.

 

La population de la commune de Malika en banlieue dakaroise était, hier, dans la rue pour dénoncer l’insécurité qui l’oppresse. En l’espace d’une semaine, deux cas de meurtre sont venus remplir leurs cœurs d’effroi. Ainsi, les habitants ont marché du croisement Malika, au Rond-Point Malika plage. Arborant de brassages rouges, ils ont scandé leurs demandes que synthétise Isaïe Bassène, le porte-parole du collectif ‘’Malika va mal’’ né spontanément sur les réseaux sociaux pour porter le combat contre l’insécurité dans cette partie de la banlieue dakaroise. ‘’On s’est dit qu’il est temps qu’on n’entende plus parler d’agressions et de cas de meurtres. Nous interpellons le Chef de l’Etat, à travers son ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, pour qu’il renforce les effectifs du commissariat de la zone. Sur une population de 80 000 habitants, on n’a même pas 20 policiers. C’est dérisoire’’.

Selon le porte-voix des protestataires, ‘’cette manifestation est juste une alerte à l’endroit des autorités étatiques pour qu’elles sachent que les jeunes de Malika sont déterminés à obtenir gain de cause. C’est juste un premier acte. Si les autorités ne réagissent pas, nous allons poser le deuxième. Pour l’instant, nous préférons ne pas s’y prononcer’’, déclare M. Bassène. Qui invite la population à se mettre dans une optique de dénonciation et de coopération avec la police, en cas de besoin. Aux limiers, il demande de garder l’anonymat des personnes qui dénoncent les malfrats qui dictent leur loi dans le quartier.

Le maire éconduit

Lors de cette rencontre, le maire de la commune a voulu profiter de l’occasion pour s’adresser à la presse, mais le collectif l’en a empêché. Il refuse que l’élan citoyen qui sous-tend cette mobilisation ne soit pas entaché par la politique. ‘’Nous n’avons pas de problème avec le maire. C’est une intox de dire qu’on lui a interdit de parler. C’est nous qui avons organisé la marche. Il peut appeler la presse à l’intérieur de la mairie ou dans son bureau et parler avec les journalistes. Ce qui n’a pas été le cas. Nous avons respecté notre itinéraire. Lui était devant la mairie et a voulu parler avec la presse. Nous lui avons dit d’attendre la fin de la manifestation, pour le faire. Nous ne voulons pas de récupération politique’’, a précisé le porte-parole. Qui souligne qu’un mémorandum a été remis au Maire Mor Talla Gadiaga, au sous-préfet et déposé au Commissaire de Malika.

CHEIKH THIAM

 

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