Publié le 18 Dec 2017 - 22:44
MISE EN ŒUVRE DU PROJET ÉNERGIE DE L’OMVG

Enda Ecopop prépare le terrain

 

Sensibiliser et convaincre la population à adhérer au projet énergie de l’Omvg a été la mission d’Enda Ecopop. Il fallait donc insister sur l’importance et l’existence d’indemnités pour les personnes affectées. La précision a été faite samedi, lors d’un atelier de capitalisation.

 

La composante interconnexion du projet énergie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) sera bientôt dans sa phase opérationnelle. Enda Ecopop, partenaire de l’organisation sous-régionale, vient de boucler une campagne d’information et de sensibilisation auprès des populations qui seront potentiellement affectées. La révélation a été faite, samedi, au cours d’un atelier de capitalisation de la phase 1.

En fait, l’existence de ligne interconnexion devant passer dans plusieurs localités, nécessite l’implantation de pylônes. Ce qui fait que certains propriétaires pourraient perdre une partie ou la totalité de leur exploitation agricole. ‘’Les travaux prévus sur un linéaire de 700 km, entre Kaolack et Kédougou, et Kaolack et Tanaff – Bounkiling, entraineront la réquisition d’emprises avec des pertes foncières en terres arables, en cultures annuelles, en arbres et en revenus’’, explique-t-on dans le document portant termes de référence.

Pour éviter toute résistance, l’Omvg, à travers Enda Ecopop, a voulu prendre les devants pour faire comprendre aux populations que non seulement elles bénéficieront des résultats du projet, mais aussi que les personnes impactées seront dédommagées à la hauteur du préjudice subi. 

C’est pourquoi, en début du mois de décembre, des équipes ont sillonné les zones concernées. ‘’Nous avons pensé qu’il était stratégique et même déterminant, d’abord, d’aller au-devant de la population concernée et partager l’information. D’abord sur le cadrage global du projet pour qu’elles comprennent les tenants et les aboutissants, mais aussi qu’elles accueillent à bras ouverts les enquêteurs qui viennent collecter les données de recensement’’, souligne Mamadou Mansour Diagne, le chef de mission.

Définir toutes les modalités d’impact et d’indemnisation

Il est donc impératif, selon M. Diagne, de prévoir des modalités d’indemnisation justes et équitables qui permettent aux populations de se retrouver de manière positive dans ce projet. Ce qui explique les enquêtes parcellaires qui ont démarré immédiatement après les premières équipes. Dans la phase actuelle du processus de sensibilisation, indique-t-il, il y a 230 villages concernés. Cela ne veut pas dire pour autant que toutes ces contrées seront réellement touchées. Les prévisions actuelles sont entre 1 000 et 1 500 personnes affectées. ‘’Ce chiffre là est à prendre à titre indicatif. Il y a un recensement en cours et qui devra nous permettre d’avoir une idée exhaustive de l’ensemble des populations qui seront impactées par le projet. Elles se verront indemnisées à la suite de la formulation du document de référence qui est le plan d’action de réinstallation (Par) qui va définir toutes les modalités d’impact et d’indemnisation des personnes concernées’’, précise Mamadou Mansour Diagne.

Lancé en février 2017, le projet a pour objectif d’accroitre la capacité énergétique des pays membres. Avec 225 MW, la mise en œuvre est prévue pour 5 ans, avec deux ouvrages majeurs, le barrage de Samba Ngalou dans la zone de Kédougou et celui de Kaléta en Guinée, ainsi que la ligne d’interconnexion de 1 641 km et 16 postes de transformation à travers les 4  pays membres de l’organisation.  

BABACAR WILLANE

 

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