Publié le 5 Jan 2016 - 19:35
NOUVEL ALBUM DE SALSA STARS

‘’Le Ravin’’ pour redonner à la salsa sa place d’antan

 

La salsa n’est plus, depuis longtemps, la musique la plus écoutée au Sénégal. Pour changer la donne, Alassane Ngom et le ‘’Salsa Stars’’ ont mis sur le marché un nouvel album titré ‘’Le Ravin’’. Il est sorti en mi-décembre 2015.

 

Alassane Ngom et ses musiciens sont de retour. Ils veulent combler le vide laissé par les salseros. Lui et certains de ses fanas trouvent qu’il y a encore des choses à faire dans le domaine. D’autant qu’ils estiment que la belle trouvaille de la génération de musiciens des années 1990, qu’est la ‘’salsa-mbalax’’, n’est pas véritablement de la musique cubaine. C’est pour cela que le lead vocal de ‘’salsa stars’’ est revenu sur la scène avec un nouvel album intitulé ‘’Le ravin’’. Il l’a sorti dans la dernière quinzaine du mois de décembre. 

Dans un communiqué reçu à EnQuête, il y est indiqué que cet album veut redonner à la musique cubaine sa place d’antan occupée aujourd’hui par le ‘’mbalax’’. D’ailleurs, c’était pour faire face au diktat de ce dernier que Pape Fall et cie avaient opté pour la ‘’salsa mbalax’’. Mais Alassane Ngom n’a jamais été d’accord et ne l’a jamais fait, comme le note d’ailleurs Djibril Gaby Gaye. ‘’Nous avons laissé la médiocrité s’installer. La salsa est une musique qui ne va jamais mourir. Alassane Ngom et son groupe ont toujours refusé de jouer de la salsa mbalakh’’, informe l’ex-présentateur de la défunte émission ‘’le bon vieux ton’’. Embouchant la même trompette, le producteur et amoureux de cette musique Daniel Cuxac ajoute : ‘’les musiciens sénégalais ne travaillent pas assez. Il faut qu’ils essaient de se remettre en cause et surtout qu’ils essaient de respecter les normes.

Il y a aussi une démission des autorités de la culture qui ne font rien pour lutter contre la piraterie.  Avec ce disque bien conçu, Alassane Ngom et son équipe envisagent de donner à la salsa sa vraie Place. Il n’est pas question de salsa-mbalakh, mais d’une musique jouée dans l’esprit de la musique afro-cubaine. La salsa est une musique cyclique qui résiste aux affres du temps’’. Donc, pour lui elle peut encore faire face au ‘’mbalax’’. Aussi, pour miser sur la qualité, le producteur n’a pas lésiné sur les moyens, comme l’a fait savoir Alassane Ngom. ‘’Il n’est pas décent de parler de chiffres, mais je peux vous assurer que jamais un orchestre de salsa n’a mis autant de moyens pour la sortie d’un album. Nous voulons aller bien au-delà du Sénégal et des pays de la sous-région. Nous visons le marché international, car notre second album a été consommé jusqu’en Colombie et au Venezuela’’, déclare-t-il.

Par ailleurs, ‘’Le Ravin’’ est aussi un hommage à feu Mady Konaté. Un virtuose de la musique et père de l’instrumentiste Papis Konaté. Cet album porte en outre la marque du claviste de Pape Diouf. ‘’J’ai dû apporter une touche juvénile à la réalisation. Il est vrai que je suis un musicien qui a fréquenté le conservatoire, mais Alassane a eu confiance en ma vision. Il a voulu rendre hommage à mon père, en me choisissant comme manager et directeur artistique de ce projet et j’y crois beaucoup’’, précise Papis Konaté.

BIGUE BOB

 

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