Publié le 9 Nov 2016 - 16:37
NOUVELLE MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION DES MARCHES PUBLICS

Les systèmes deviennent plus efficaces

 

Le Sénégal abrite depuis hier la première séance de restitution publique des travaux de nouvelle méthodologie d’évaluation des systèmes de passation des marchés. Des positions seront arrêtées et partagées pour rendre plus efficaces et inclusifs les systèmes des marchés publics.  

 

Une nouvelle méthodologie d’évaluation des systèmes de passation des marchés (MAPS) est en train d’être discutée et analysée à Dakar, depuis hier. La nouvelle MAPS est un outil universel qui vise à promouvoir et à accélérer la mise en place de systèmes de passation des marchés publics modernes, efficaces, durables et plus inclusifs dans tous les pays. Elle va mettre l’accent sur des leviers importants, c’est-à-dire comment faire pour que les marchés publics soient un instrument de développement économique et social, qui ne se limite pas aux procédures.

En effet, le  directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), Saer Niang, reste convaincu qu’au-delà des procédures, il faut absolument que les marchés puissent constituer un levier de développement. ‘’Quand on investit dans les marchés publics, le plus important, c’est d’être attentif sur le rapport qualité-prix qui va au-delà des procédures. Il y a des fondamentaux qu’on est en train de remettre en cause. Le plus important, c’est d’aller vers les dialogues compétitifs’’, dit-il. C’est pourquoi les organisations qui s’occupent des marchés publics ont jugé opportun de réviser la MAPS, renforcer les systèmes de passation des marchés pour parvenir à des résultats concrets et durables pour bâtir des institutions efficaces.

Professionnalisation de la fonction

Le représentant de la Banque Africaine de Développement, Éric Jean Yoboue, souligne que le plus intéressant dans la MAPS est la révision apportée qui prend en compte la dimension stratégique des marchés publics pour accompagner le développement. Ce qui n’existait pas auparavant. ‘’Ce point a été introduit et ça sera discuté’’, dit-il. M. Yoboue, qui est d’avis qu’il y aura beaucoup plus de flexibilité, préconise la prudence dans les capacités de gestion. Il note qu’une nouvelle dimension a été prise en compte dans la MAPS. ‘’Quand vous développez des procédures beaucoup plus flexibles, vous devez être prudents, parce qu’il y a plus de risques’’, avertit-il.

Cela veut dire qu’il y aura plus de jugements dans la fonction. D’autres éléments comme l’introduction de passage des marchés publics de manière électronique et la prise en compte des partenariats public-privé ont été apportés à la MAPS. Tout cela, dit-il, est en phase avec les nouvelles visions de la BAD. Cependant, le représentant invite à repenser la manière d’accompagner le secteur privé, sachant que les marchés publics représentent 30 à 40% des PIB en Afrique et 17% dans l’OCDE. ‘’Si nous devons amener cette politique d’acquisition des marchés publics à contribuer au développement, il est indéniable que nous devons repenser à la manière de passer les marchés et d’accompagner le secteur privé national qui participe à ce marché’’, appelle-t-il.

ANNULATION DES MARCHES DE CONSTRUCTION DES STADES RÉGIONAUX

L’ARMP veut briser ‘’les monopoles’’

Le Directeur général de l’ARMP, Saer Niang, s’est prononcé hier sur l’annulation des marchés pour la construction des stades régionaux qui ont été octroyés à la compagnie sénégalaise des travaux publics. Sur cette question, il répond qu’il est nécessaire de comprendre le dispositif. ‘’Dans la décision que nous avons rendue, nous sommes régulateurs et nous essayons d’organiser la compétition dans un environnement. Il brise les monopoles’’, signale-t-il.

Dans ce marché, ajoute-t-il, il y avait une seule entreprise qui gagnait tous les marchés, chaque année, parce qu’elle était peut-être la seule entreprise en situation de pouvoir réaliser le marché. D’où la nécessité de créer des conditions d’encadrement des entreprises sénégalaises qui veulent s’investir dans ce secteur. ‘’C’est de cela qu’il était question. Un régulateur est attentif à ces questions. Ce n’était pas pour punir une entreprise, c’est pour briser les monopoles et permettre la possibilité qu’il y ait des groupements composés d’entreprises sénégalaises et étrangères’’, précise Saer Niang.  

AIDA DIENE

 

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