Publié le 5 Apr 2024 - 14:19
POUR AVOIR SÉVÈREMENT MOLESTÉ SES ENFANTS

A. Mbow écope d’une peine de deux ans de prison dont un an ferme

 

Le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a condamné Abdoul Mbow à deux ans de prison, dont un an ferme. Ce père de famille est reconnu coupable de coups et blessures volontaires sur des mineurs âgés de moins de 15 ans. Les victimes sont ses enfants.

 

Impulsif, Abdoul Mbow ne tolère aucun écart de ses enfants. Il ne cesse de les battre violemment. Des coups qui sont à l’origine de son divorce avec la maman de ses enfants qui vit à Saint-Louis. Vivant désormais seul avec les gamins, il exerce de plus en plus de sévices sur eux. À cause de ses actes de barbarie sur ses propres enfants, il a failli commettre l’irréparable.

En effet, il bastonné ceux-ci jusqu’à ce qu’ils soient hospitalisés à cause de leurs blessures. Sa fille, M. Mbow, s’en est tirée avec une incapacité temporaire de travail (ITT) de 45 jours et son fils qui est âgé de 14 ans avec une ITT de 30 jours. Son acte lui a valu sa comparution devant la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye.

Face aux juges, les enfants sont revenus sur les faits. Le fils du prévenu déclare à la barre que son père l’a frappé avec une barre de fer. Selon l’élève en classe de CM2, c’est ce qui a fracturé son bras droit. Sa sœur, quant à elle, soutient que son père l’a battue toute la journée du mercredi. Habits déchirés et des blessures sur tout le corps, elle est partie se réfugier chez sa tante. À l’en croire, elle a été conduite à l’hôpital par celle-ci. Elle renseigne que son daron lui a fait subir toutes sortes de tortures.

Civilement responsable des enfants, Ndèye Anta Guèye, leur mère, déclare que ses enfants qui n’en pouvaient plus, ont emprunté un téléphone pour la joindre.

Âgé de 41 ans, Abdoul Mbow avoue avoir frappé ses enfants. Toutefois, il nie être l’auteur de leurs blessures. D’après lui, les enfants, de connivence avec leur mère, cherchent à le nuire en l’accusant à tort. ‘’J’ai frappé mon fils avec un fil rouge. Concernant ma fille, elle sèche les cours pour aller fréquenter un appartement à Mbao avec de jeunes filles’’, s’est-il défendu.

Le juge lui a coupé la parole, lui intimant l’ordre de dire la vérité. Il est revenu sur ses déclarations en reconnaissant avoir battu ses enfants avec un fil électrique, mais nie avoir utilisé une barre de fer.

En guise de dommages et intérêts, Ndèye Anta Guèye a réclamé 75 mille francs CFA pour son fils et 100 mille francs CFA pour sa fille. Le maître des poursuites a requis deux ans d’emprisonnement ferme contre le prévenu.

Prenant la parole, l’avocat de la défense a sollicité une application bienveillante de la loi.

Reconnu coupable, Abdoul Mbow est condamné à deux ans, dont un an d’emprisonnement ferme. Il est également contraint d’allouer 100 mille et 75 mille francs CFA à ses enfants en guise de dommages et intérêts.

MAGUETTE NDAO

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