Hassane Kassem bénéficie d’une relaxe

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a évoqué, hier, le dossier opposant Hassane Kassem, préparateur physique né en 1992 à Dakar, à son épouse Raicha Rannda Dahrouge. Le prévenu est poursuivi pour violences volontaires sur conjoint. Des faits qu’il conteste fermement.
À la barre, Hassane Kassem a nié avoir levé la main sur sa femme. ‘’Honnêtement, je n’ai pas frappé Raicha’’, a-t-il déclaré, expliquant que le différend serait né d’un désaccord au sujet de la garde de leur enfant.
Selon lui, son épouse souhaitait récupérer leur fils alors qu’elle ‘’ne se sentait pas bien’’. Il affirme que son père s’est interposé, provoquant une dispute ponctuée d’insultes échangées. Pourtant, le tribunal a rappelé l’existence d’un certificat médical en date du 14 septembre 2024 mentionnant des lésions au niveau du nez.
Face à cette contradiction, le juge a insisté : ‘’Même si ce n’est pas un coup direct, vous l’avez blessée. Qu’est-ce qui a causé cette blessure ?’’ Le prévenu a maintenu qu’il ignorait l’origine des blessures relevées.
À la suite, Raicha Rannda Dahrouge a pris la parole, confirmant avoir reçu un coup de son mari au visage. ‘’Cet acte a eu lieu devant mon fils qui était dans une pièce voisine’’, a-t-elle déclaré, tout en soulignant que les faits remontaient à plus d’un an. Dans une intervention surprenante, la plaignante a toutefois nuancé ses propos : ‘’Je sais qu’il regrette cet acte. Je suis fière de l’homme qu’il est devenu. Il s’est beaucoup battu pour nos enfants.’’ Elle a expliqué vouloir avant tout une promesse publique que son mari ne lèverait ‘’plus jamais la main’’ sur elle. L’avocat de la partie civile a salué la sincérité de sa cliente, qui a reconnu souffrir de troubles bipolaires. ‘’Elle aurait pu mentir, mais elle a choisi d’être claire. Les faits existent réellement, il ne faut pas minimiser. Il l’a frappée et cela s’est reproduit’’, a-t-il plaidé, sollicitant la condamnation du prévenu et l’octroi de 5 millions F CFA à titre de dommages et intérêts.
La défense, assurée par Me Ahmed Sall, a rejeté en bloc les accusations, parlant de ‘’coups et blessures volontaires imaginaires’’. Selon lui, l’affaire relèverait d’un différend conjugal exacerbé par une séparation non encore suivie d’un divorce officiel. L’avocat a accusé la plaignante d’être ‘’instable’’, évoquant notamment une consommation de stupéfiants, ce qui a valu un rappel à l’ordre du tribunal pour attaques personnelles. ‘’Mon client est un père aimant qui prend soin de sa famille’’, a insisté Me Sall, estimant que les accusations de son épouse visent à ‘’obtenir des avantages matériels’’.
Au terme des débats, le tribunal a clos les échanges et a relaxé le prévenu. La plaignante est déboutée de ses demandes.
MAGUTETTE NDAO