Publié le 27 Mar 2023 - 23:09
PRÉSIDENTIELLE DE 2024 :

Le PDS exige un audit contradictoire du fichier électoral

 

La Commission nationale chargée du suivi des révisions électorales a tenu, le samedi dernier, sa première réunion de lancement à la permanence nationale du Parti démocratique sénégalais (PDS). Le coup d’envoi de leur campagne de communication a pour objectif : un militant ou un sympathisant doit faire inscrire dix nouveaux électeurs sur les listes électorales. 

 

Le fichier électoral constitue un des enjeux déterminants pour assurer une élection démocratique, transparente et fiable. ‘’Le PDS continue d’exiger un audit indépendant et contradictoire du fichier électoral sous le contrôle de l’Union africaine, de l’Union européenne et des États-Unis. Nous devons nous mobiliser pour que tous nos militants et sympathisants soient inscrits sur le fichier électoral, en particulier les millions de primo-votants qui rencontrent énormément de difficultés et d’obstacles dressés par le pouvoir dans le seul but de les empêcher de s’inscrire, comme cela a déjà été constaté lors des derniers scrutins des municipales et des Législatives de 2022’’, a fait savoir le secrétaire national chargé des élections du Parti démocratique sénégalais, lors du lancement de la réunion des révisions électorales.

Il renseigne que leur parti sera représenté de façon effective et permanente dans toutes les commissions administratives opérant à l’intérieur du pays et à l’étranger. Leur campagne de communication à un objectif principal : ‘’Un militant ou un sympathisant doit faire inscrire dix nouveaux électeurs sur les listes électorales.’’ 

Il rappelle que la révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 se déroulera du jeudi 6 avril au samedi 6 mai 2023 sur l’étendue du territoire national et à l’étranger pour le vote des Sénégalais l’extérieur. Que, conformément aux dispositions du Code électoral, le ministère de l’Intérieur, sous la supervision de la Commission électorale nationale autonome (Cena), va très prochainement lancer les travaux des commissions administratives pour la révision exceptionnelle des listes électorales. Les partis politiques en sont membres de droit et y siègent à travers des représentants dûment mandatés.    

Ainsi, les libéraux comptent assurer une mobilisation massive de leurs militants, sympathisants, et surtout les primo-votants pour leur inscription sur les listes électorales. ‘’Le PDS assistera tout militant ou sympathisant en contentieux et contrôlera l’ensemble des listes provisoires publiées.  Pour l’atteinte de ces objectifs et le succès de cette opération de révision exceptionnelle des listes électorales, le secrétaire général national du parti, Maitre Abdoulaye Wade, a mis en place, par décision administrative le 21 mars 2023, la commission nationale chargée du suivi des révisions des listes électorales’’.

Cet outil de mobilisation, de veille, de suivi et d’alerte sera, dit-on, au service du PDS, afin d’assurer à leur candidat, président Karim Meissa Wade, une victoire éclatante au premier tour de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

‘’Karim a retrouvé ses droits civiques’’

En effet, déclare le secrétaire national chargé des élections du PDS, l'histoire de la candidature de Karim Meissa Wade n’est plus un souci pour eux. Elle est dépassée, selon le PDS, depuis 2019. Karim est leur candidat et ils attendent seulement de formaliser sa candidature lors du congrès d’investiture qui sera tenu prochainement.

Selon ses dires, les structures appropriées décideront, le moment opportun, pour dévoiler la date. Avec la justice, ‘’nous n’avons aucun problème, parce que Karim a retrouvé ses droits civiques. Le Code électoral, dans ses dispositions, le dit clairement’’.

SITUATION DU PAYS 

Nafissatou Diallo donne son avis 

Nafissatou Diallo, Secrétaire nationale à la communication du Parti démocratique sénégalais, n’est pas insensible à la tension politique et aux violences subséquentes. ‘’Nous sommes dans un pays qui est extrêmement pauvre. Nous ne sommes ni émergents ni développés. Il est rare de constater au Sénégal des commerces qui sont réellement assurés, qui ont une assurance complète qui peut les aider quand leurs magasins sont brûlés. Ils sont obligés de repartir à zéro. C’est triste’’, regrette-t-elle.

S’agissant des dommages enregistrés lors des émeutes, elle déclare : ‘’Je suis pour les manifestations qui sont une expression démocratique, une expression de liberté qui a été consacrée par la Constitution. Ce n’est pas des manifestations ; c’est de la casse ; c’est du pillage. Oui, pour les manifestations bien encadrées où les gens pourront donner leur message pour en sensibiliser. Non à ce qu’on a vu récemment, avec la destruction des biens des Sénégalais.’’

Vie chère 

A ses yeux, le président Macky Sall avait l’opportunité d’avoir une bonne politique, parce que tout ce qu’il fait, il y avait eu déjà les socles, les bases avec le président Wade. Car, poursuit-elle, ‘’ce qu'on appelle le PSE n’est rien d’autre que la DPES de Wade où ils ont ajouté les 29 projets phares. Mais ils l'exécutent mal, parce qu’ils n’ont pas les sens de la vision. Il a eu un cadre favorable. Je voudrais rappeler que lorsque le président Wade était là, le baril de pétrole était à 180 dollars. Parfois, il avait atteint des sommets qu’il n’avait pas atteints depuis 1974, 1975, avec le choc pétrolier. Mais quand il (Macky Sall) est arrivé, le baril de pétrole oscillait entre 60 et 29 dollars. Donc, il avait un contexte favorable économiquement. Ensuite, le président Macky Sall a eu l’avantage d’avoir également un bon terrain pour l’agriculture’’.

Elle s’explique : ‘’Il a eu un contexte environnemental, géopolitique, économique beaucoup plus favorable. Mais ça ne s'est pas ressenti dans le panier de la ménagère. Parce que les petites politiques de diminution de 15, 100 F n’ont aucun impact.’’

À son avis, il faut des politiques inclusives qui permettent à tout le monde de gagner sa vie correctement. ‘’Même si les prix surenchérissent, la population doit avoir les moyens de s’acheter ce qu’elle veut. J’ai l’impression que le président Macky Sall maintient les Sénégalais dans la pauvreté, alors que nous les libéraux, nous pensons qu’il faut créer de la richesse, encadrer le Sénégalais qui lui permettra de s’épanouir et de créer sa propre richesse’’, déclare la secrétaire nationale à la communication du PDS.

En outre, s’agissant de la stratégie électorale définie : ‘’Un sympathisant, dix inscrits’’, Nafissatou Diallo souligne qu'il y aura des fiches. Ainsi, chaque sympathisant pourra, avec ce document, noter afin que ce soit numérisé le nombre d’inscrits. Ce sera une sorte de challenge dans le parti, dit-elle. Avant d’insister sur l’audit du fichier électoral.

DIANA DIA (STAGIAIRE)

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