Publié le 21 Feb 2020 - 13:27
PREVENTION CONTRE LE CORONAVIRUS

Le Sénégal sur tous les fronts

 

Le rythme exponentiel avec lequel le Covid-19 se propage en Chine et dans certains pays du monde, met le Sénégal sur le qui-vive. En plus du dispositif préventif déployé dans les différents points d’accès du pays avec des caméras thermiques installées à l’AIBD et au port de Dakar pour détecter les potentiels porteurs du virus, les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale s’attellent, parallèlement, à la gestion des rumeurs.

Selon la chargée de coordination du Secrétariat multisectoriel du MSAS, Docteur Adja Ndiaye, aujourd’hui, le plus important, c’est la gestion de ces rumeurs qui apeurent parfois les populations et installent la psychose.

Au cours d’une session de formation sur le Covid-19 en direction des journalistes, tenue hier à Dakar par la Direction de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, il a aussi été question de la bonne prise en charge de la santé animale pour prévenir la maladie dans notre pays. ‘’La santé n’est plus une affaire médicale. Nous parlons d’une santé globale, qui veut dire la santé humaine, environnementale, animale, la sécurité publique et la sécurité civile, la sécurité alimentaire des aliments et la sécurité nutritionnelle. La santé n’est pas une absence de maladie, c’est un état de bien-être’’, a soutenu Dr Ndiaye.

D’après elle, nous vivons dans un environnement où il n’y a pas de frontière entre nous et le monde animal. ‘’Ebola, et même ce coronavirus, est d’origine animale. Si nous ne gérons pas aujourd’hui cette santé animale, l’impact se retrouve au niveau de la santé humaine. C’est valable pour l’environnement. Si nous n’avons pas un bon environnement, il est impossible d’avoir une santé humaine. Si nous n’avons pas une sécurité, impossible d’avoir un état de bien-être’’, précise-t-elle. Soulignant ainsi que la santé est devenue un problème sécuritaire basée sur l’approche ‘’One Heath’’. Etant donné qu’on parle de nos jours d’une seule santé, elle juge nécessaire de décloisonner toutes ces santés (humaine, environnementale et animale, en plus de la sécurité). ‘’Si nous n’avons pas une sécurité alimentaire, on ne peut pas avoir un état de bien-être. Si nous n’avons pas une sécurité nutritionnelle, on ne peut pas avoir de bien-être. Donc, le Sénégal l’a bien compris pour englober toute cette approche dans une seule santé’’, confie-t-elle.

 

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