Publié le 11 Sep 2016 - 17:47
PRIX DU TRANSPORT POUR LA TABASKI

À Baux maraîchers, le ticket passe du simple au double

 

À côté des dépenses pour le mouton et les autres charges, les usagers désirant passer l’Aïd El Kabir à l’intérieur du pays devront aussi faire face à la cherté du ticket de voyage. Depuis hier, les tarifs de voyage ont flambé à la gare routière Baux maraîchers.

 

Plus que 2 jours avant la fête Tabaski. Comme à l’occasion de chaque grand évènement, Dakar se vide de son monde pour quelques jours. La plupart des populations profitent de ce grand moment pour aller passer la fête en famille. Cette année, comme les autres, les Dakarois désirant rallier leurs localités devront casquer très fort. La gare routière des Baux maraîchers n’a pas manqué à son habitude, à l’approche des grands évènements ou fêtes. Pour le dernier virage, ce haut lieu de transport interurbain connaît une forte affluence de passagers.

Le terminal A est le lieu le plus prisé par les clients préférant voyager dans un véhicule poids léger. Partout, des voitures ‘’7 places’’ garées par ordre d’arrivée attendent leur tour pour prendre la route. Au Quai n°10, situé au fond du gigantesque hangar, des passagers à destination de Ziguinchor se bousculent pour s’offrir une place dans le véhicule autorisé à quitter. Mais une fois  à bord, la surprise s’abat comme un couperet : ‘’Le prix du ticket à augmenter !’’. Les rabatteurs des clients se chargent, dès l’installation des clients, de les avertir avec un ton ferme. Automatiquement, les protestations fusent : ‘’Ce n’est pas normal !’’

Un peu partout dans la gare, ce genre de dialogue domine dans les discussions entre chauffeurs et transporteurs. En dépit des affiches renseignant les prix des tickets pour chaque ligne, les automobilistes profitent de la forte demande pour déroger à la règle. Les tarifs de voyage sont ainsi, depuis hier, passés du simple au double. ‘’Le ticket de voyage coûte à partir d’aujourd’hui 15 mille francs CFA pour se rendre à Ziguinchor, en lieu et place des 9500 F habituellement payés. Pour un voyage jusqu’à Karang (frontière Sénégalo-gambienne), le prix est passé de 6000 à 10 mille francs CFA’’, renseigne Cheikh Mbaye. Pour ce jeune chauffeur, les raisons sont simples et logiques. ‘’Nous roulons quasi vide pour faire le chemin inverse’’, tente-t-il de justifier.

Du côté des passagers, cette hausse est inadmissible. Fatou Baldé, âgée d’environ 26 ans, fustige l’attitude des transporteurs qui, selon elle, s’apparente à de l’escroquerie ou du vol. ‘’Les transporteurs doivent respecter les prix indiqués aux tableaux. L’évènement ne dure que 3 jours au maximum. En plus du ticket, j’ai payé 5000 francs CFA pour les frais de transport des bagages’’, fulmine la passagère de Goudomp. A ses yeux, cette décision ‘’arbitraire’’ est due à un manque de fermeté de la part des décideurs ayant en charge le secteur du transport. ‘’L’Etat doit dépêcher des contrôleurs sur les lieux à chaque pareil évènement. C’est inacceptable !’’, condamne la jeune fille de teint clair.

L’Etat interpellé

Pourtant du côté des responsables de la gare, l’on se bat comme on peut pour empêcher la flambée des prix. ‘’Jusqu’aujourd’hui matin (hier), les choses se passaient normalement à la gare. C’est dans l’après-midi qu’on m’a alerté de l’augmentation des tarifs de voyage. J’ai saisi la police présente sur les lieux pour régler le problème. Certains chauffeurs sont revenus à la raison pour appliquer les prix réglementaires. D’autres ont préféré allumer leurs véhicules et partir. Mais dès que nous tournons le dos, ils augmentent encore les prix. C’est une situation difficile à gérer’’, explique Khalifa Guèye. Pour mettre définitivement fin à une telle pratique, le coordonateur du Bureau exploitation propose une nouvelle formule de gestion du transport interurbain. ‘’L’Etat doit acheter des véhicules et confier la gestion à des agences de voyages publiques dirigées par des personnes qui n’auront pas le droit d’augmenter les tarifs’’, souhaite le sexagénaire.     

MAMADOU DIALLO

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