Publié le 25 Jun 2022 - 23:14
PROCÈS AHMED AIDARA

Le procès du maire de Guédiawaye renvoyé au 27 juin 

 

L’édile de la ville de Guédiawaye, Ahmed Aidara sera jugé à la même date que les députés Mame Diarra Fam et Déthié Fall. Devant être jugé hier, devant  la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine/Guediawaye, l’affaire a été renvoyée au 27 juin à la demande du ministère public.

 

Ahmed Aidara n’a pas été jugé hier comme prévu à la barre du tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye. Arrêté à l’occasion de la manifestation du 18 juin dernier, le maire de la ville de Guediawaye retourne à la prison de Sebikotane où il séjourne depuis le 20 juin avec les députés Dethié Fall et Mame Diarra Fam. Le représentant du ministère public a requis le renvoi pour des raisons administratives. Un motif qui ne convainc guère les avocats du prévenu. Selon Me Mouhamadou Moustapha conseil de l’édile de Guediawaye, la défense souhaitait que l’affaire soit jugée hier. « Nous,  estimons, en tous cas à ce stade, que le motif du renvoi évoqué par M. le procureur de la République ne semble pas correspondre aux canaux du droit pénal. Parce qu'il a demandé le renvoi pour des raisons administratives. Nous lui avons opposé des arguments de textes. Les articles 380 et 381 du Code de Procédure pénale s'opposaient indubitablement au renvoi de cette audience. Mais enfin, dura lex sed  lex. Lundi, c'est dans trois jours.

Nous serons là », a déclaré l’avocat à sa sortie de la salle d’audience. Me Dieng espère, par ailleurs, que « si le droit est bien dit, son client va recouvrer sa liberté ».  « Le parquet a visé les dispositions de l’article 93 du Code pénal. Un certain nombre d'éléments constitutif doivent être réunis pour que cette infraction puisse être imputée à quelqu'un. Nous n'anticipons pas sur ce que nous allons plaider lundi, mais, nous avons lu le dossier, nous avons étudié le dossier, nous sommes allés à la maison d'arrêt de Sebikotane et à plusieurs reprises on a rencontré Ahmed Aidara.  Je  suis sûr qu'il n'a commis aucun de ses chefs  d'infractions visées par l'article 81 du Code de procédure pénale. Donc, il doit être libéré », a expliqué Me Dieng. Poursuivant sa déclaration, la robe noire affirme que ses collègues et lui souhaitent avoir un procès serein. « Nous voulons un débat juridique clair pour démontrer à la face de tous les Sénégalais que la maire de la ville de Guédiawaye Ahmed Aïdara et les gens qui sont à côté de lui n'ont commis aucune d'infraction, en tout cas prohibée ici au Sénégal », a lancé Me Dieng.

En outre, l’avocat rassure les sympathisants de son client sur son état d’esprit. D’après lui, son client est serein et endure cette épreuve dans la foi.  

Un fort dispositif sécurisé a été déployé à Guediawaye et aux alentours

Comme c'était bien-sûr attendu, les forces de l'ordre ont été déployées en horde dans nombreuses artères de la commune de Guédiawaye. Au tribunal de Pikine-Guédiawaye où le procès du maire Ahmed Aïdara devait se dérouler, en plus de la marée humaine, beaucoup de policiers rodaient aux alentours de ce palais de Justice. Toutefois, personne n'a été autorisée à entrer dans le tribunal excepté certaines personnes qui font parti de classe politique et qui étaient venus prêtés mains forte à Ahmed Aïdara. Par ailleurs, l'accès dans les locaux a été même interdit à la presse qui était présente et qui était censée relayée les informations. Ce faisant, journalistes et cameramen, tous étaient parqués sous le soleil ardent. 

Par ailleurs, les leaders de l’opposition étaient venus en masse pour soutenir Ahmed Aidara. Dans la salle d’audience, il y avait la présence de Khalifa Sall,  Ousmane Sonko, Habib Sy, Aïda Mbodji etc. A leur sortie, ces  derniers n'ont pas fait de déclarations.

MAGUETTE NDAO

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