Publié le 19 Sep 2013 - 17:55
PROCÈS HISSÈNE HABRÉ

 La défense dénonce le «copinage» entre CAE et la police politique de Déby

 

 

La défense de l'ancien président tchadien a déploré hier le récent voyage au Tchad d'une délégation des Chambres africaines extraordinaires (CAE), dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction. Sur place, accuse la note, “les juges se sont contentés (...) d'interprètes des services de sécurité tchadiens : un travail douteux et non objectif''. Plus tard, «ce parti pris sera encore plus évident lorsque le travail d’enquête commencera, les questions des juges et les réponses seront revues et corrigées par des interprètes subjectifs». En s'appuyant sur «des agents partiaux du Sénégal et du Tchad (pour) l'enregistrement des auditions, mais aussi dans la conduite future des enquêtes pour vérifier les déclarations des plaignants auditionnés», les Chambres africaines extraordinaires, après avoir «oublié que l'arabe est aussi la langue officielle du Tchad», favorisent et «mettent en lumière un travail bâclé, totalement hors des normes d'exigences et des conditions de recevabilité pour les auditions».

Pour le camp Habré, les CAE qui ont fait le déplacement à Ndjaména «ont montré (…) leur connivence avec le régime Déby, pire, une complicité entre des juges et des agents de la police politique a été exposée aux populations». Démarche logique, ajoute-t-elle, car «on aura compris que l'objectif visé n'est pas de faire un vrai travail de juge d'instruction qui recueille des plaintes dans des conditions d'indépendance et qui, ensuite, entame un travail d'enquête à charge et à décharge sur ces plaintes pour que la vérité soit connue de tous».

Avant la fin de l'année 2013, sont prévues «deux autres missions d’enregistrement de plaintes (…) par les juges des Chambres africaines extraordinaires», indique le communiqué. «Mais le travail d’enquête sur ces auditions n'a pas encore commencé». Question : «Comment vérifier des faits remontant à 33 ans» dans les conditions actuelles d'enregistrement des plaintes ? s'interroge le communiqué.

«Ce qui a été conclu entre Macky Sall et Idriss Déby, c'est faire semblant de dérouler un processus judiciaire totalement vicié et illégal, loin du Sénégal, fait de complicités entre des agents de la police politique et des juges d’instruction mais dont on se sera assuré par un superbe budget de communication, un large relais médiatique», accuse encore le document.

 

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