Publié le 24 Nov 2017 - 23:21
PROCES HERITIERS FEU SERIGNE ABDOU KHADIR MBACKE / DANGOTE

Le juge correctionnel ordonne le sursis à statuer 

 

Le tribunal correctionnel de Dakar a ordonné, hier, le sursis à statuer, dans les deux procédures opposant les héritiers de feu Abdou Khadir Mbacké à El Hadj Aliko Dangote et certains de ses collaborateurs. Le juge correctionnel estime qu’il ne peut pas se pencher sur les affaires, tant que le Doyen des juges, saisi pour la même cause, ne statue pas.

 

Le contentieux opposant les héritiers de feu Abdou Khadir Mbacké à El Hadj Aliko Dangote et certains de ses collaborateurs ne connaîtra pas son épilogue de sitôt. Car le tribunal correctionnel de Dakar, qui a été saisi pour deux procédures, est dans l’impossibilité de juger les deux affaires. Les juges attendent la décision du Doyen des juges avant de pouvoir se prononcer. C’est pourquoi ils ont ordonné le sursis à statuer. En revanche, toutes les exceptions soulevées par la défense ont été rejetées.

Le 9 novembre dernier, Me Kébé, conseil du nouvel administrateur général de la société Dangote sénégalaise, Lucas Erick Healterman, avait demandé que les citations soient déclarées irrecevables. Comme premier grief, la robe noire avait soulevé le non-respect du délai d’ajournement par la partie civile. En fait, selon Me Kébé, étant donné qu’Ali Dangote vit en dehors du Sénégal, ses confrères devaient lui accorder un délai de 2 mois au moins pour lui permettre de comparaître. Or, se désolait-il, les deux citations ont été rédigées les 10 et 17 juillet 2017 et les prévenus convoqués dans le même mois, notamment le 27 juillet.

La seconde ‘’irrégularité’’ constatée par l’avocat, c’est le fait que Dangote soit cité ès nom et que les citations soient envoyées au siège de la société et non à son lieu de résidence au Nigeria. ‘’Dangote ne réside pas au Sénégal, de même que Roger Gold Smith, ancien administrateur de ladite société’’, indiquait l’avocat. A son avis, le tribunal doit, d’office, déclarer la citation irrégulière, tout en se basant sur les articles 540 et 541 du Code de procédure pénale.

‘’Les deux citations ont violé la loi et il faut en tirer toutes les conséquences. Si le parquet dit qu’ils ont comparu, ils ne l’ont jamais fait’’, fulminait Me Kébé. Ce dernier avait également fait savoir que cette affaire est déjà pendante devant le juge d’instruction du premier cabinet Samba Sall, puisque la partie civile a déposé une plainte avec constitution, depuis le 2 juillet dernier.

Dans sa réplique, Me Baboucar Cissé avait soutenu que son confrère n’est pas habilité à faire une telle requête, puisque non seulement il n’est pas conseil d’Aliko Dangote, mais il s’y ajoute que ce dernier n’a pas comparu. Donc, même son avocat n’a pas droit à la parole. ‘’Mon confrère n'est pas constitué pour ces deux et, de ce fait, il ne peut pas soulever d'exception. Elle a été soulevée pour amuser la galerie’’, avait fulminé Me Cissé, avant de s’évertuer à démonter les arguments de son confrère. ‘’On ne nous a apporté aucune preuve attestant que Dangote et Roger résideraient à Lagos. Leur adresse n’est pas contestée. Dangote n’a pas été cité à Lagos’’, avait déclaré le conseil des parties civiles. L’avocat reste convaincu que les délais sont respectés, dans la mesure où, ‘’si les adresses avaient été citées hors du Sénégal, alors on pourrait accepter ce retard. Mais elles ont été citées au Sénégal. Le délai est bien respecté’’.

Ainsi, Mes Mbaye Dieng et Baboucar Cissé avaient estimé que leur confrère voulait tout simplement retarder les débats et qu’il n’avait pas droit à la parole, vu que son client, Aliko Dangote, était absent. Mais pour le substitut Senghor, Dangote est cité ès qualités. Il avait également fait savoir que les prévenus ont comparu à différentes audiences et qu’une plainte avec constitution de partie civile figure parmi les pièces déposées. Après ces observations, il s’en était rapporté à la décision du tribunal.

Dans cette affaire, il y a deux citations. L’une concerne Al Hadji Aliko Dangote, Roger God Smith et Lucas Erick Haelterman. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, entrave aux droits d’association, participation aux assemblées, faux et usage de faux, vol, escroquerie et complicité de ces faits. Dans la seconde citation, Roger Smith n’est pas concerné, mais plutôt une certaine Astou Mbacké. Les délits visés contre le Pdg de Dangote Industries Limited et président du Conseil d’administration de Dangote Ciment Sénégal et ses collaborateurs sont l’association de malfaiteurs, le faux et l’usage de faux.

FATOU SY

 

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