Publié le 20 Nov 2019 - 18:03
PROMOTION DES EXPORTATIONS ET PME

Assome Diatta prône une diversification des offres et des marchés

 

Le ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, a profité, hier, d’un panel organisé à Dakar sur la promotion de nos exportations, pour inviter les Pme à se tourner plus vers la production de biens et services.

 

‘’Quelles formations pour la promotion de nos exportations et de nos Pme ?’’, c’est le thème du panel organisé hier à Dakar, par le ministère du Commerce. Au cours de la rencontre présidée par le ministre de tutelle Aminata Assome Diatta, il a surtout été question de passer au crible les contraintes notées dans le secteur, qui plombent le développement des Pme et freinent les exportations.

Selon le représentant du secteur privé national, en plus du taux de mortalité très élevé des Pme qui est de l’ordre de 65 %, l’accès au marché est assez difficile. Cela, relève Babacar Diagne, dans un contexte national où le déficit de modules de cultures entrepreneuriales dans les instituts et universités ne favorise guère le développement des entreprises.

‘’On n’a pas de culture d’entreprise au Sénégal et ça pose problème. C’est la raison pour laquelle, à la sortie d’une formation, l’étudiant ne pense qu’à travailler dans les structures publiques’’, soutient M. Diagne. Qui estime que chaque étudiant doit pouvoir sortir de sa formation avec une entreprise clé en main, de mettre en place un écosystème qui puisse permettre de booster l’auto-entrepreneuriale, seule alternative pour résorber les 235 000 demandeurs d’emplois qui envahissent le marché chaque année.

En dépit des difficultés rencontrées dans le secteur et du taux de mortalité très élevé des entreprises, les Pme participent pleinement au développement économique du pays. Sur les 15 000 milliards de F Cfa que constitue le Pib, elles génèrent 11 392 milliards de F Cfa. Ce qui doit pousser, selon le ministre de tutelle, les décideurs à leur accorder plus d’attention.

Ainsi, elle invite les Pme à se tourner plus vers la production de biens et services à forte valeur ajoutée et à diversifier les offres et leurs marchés d’exportation. Ce défi, selon Aminata Assome Diatta, ne peut être relevé que si les entreprises disposent de ressources humaines compétentes. Pour cela, dit-elle, il faudra renforcer le capital humain en tenant compte des besoins spécifiques des entreprises. Cela devra passer par une révision des exigences de la mutation des sociétés sénégalaises et africaines, l’accès au marché international, l’adoption des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ce qui permettra de renforcer les liens entre l’ensemble des acteurs de l’écosystème et de proposer des solutions aux difficultés qu’ils auront identifiées, d’échanger en vue d’envisager la formation des entrepreneurs de type nouveau.

AIDA DIENE

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