Les trois défis à relever

Un nouveau rapport co-publié par le Cirad, le Bureau d’analyses macroéconomiques de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le gouvernement du Sénégal et la DyTAES, présente des visions contrastées du devenir de l’agriculture sénégalaise à l’horizon 2050. Après avoir revisité les tendances passées à long terme, trois scénarios ont été construits, selon un communiqué : un scénario Agroécologique (AE), un scénario Agroindustriel (AI) et un scénario intermédiaire de Coexistence verte.
L’agriculture sénégalaise fait face à trois grands défis interconnectés d’ici 2050 : assurer une alimentation suffisante, saine, diversifiée, nutritive et accessible à tous les membres d’une population qui doublera d’ici trente ans ; fournir un travail et un revenu attractifs aux jeunes générations alors qu’elles se retrouvent déjà aujourd’hui souvent sans emploi ; préserver les écosystèmes (sols, eaux, biodiversité, etc.), adapter l’agriculture au changement climatique et contribuer à l’atténuer pour ne pas mettre en danger les capacités productives et la sécurité alimentaire du pays à long terme.
Pour faire face à ces défis, selon la même source, les orientations de la future Stratégie nationale de souveraineté alimentaire (SNSA) préconisent : une augmentation durable de la disponibilité d’aliments en quantité et en qualité suffisantes ; une promotion de l’accessibilité physique et économique d’une alimentation diversifiée et nutritive aux populations ; un renforcement du financement ainsi que des services de recherche-développement et de conseil.