Publié le 13 Jan 2019 - 00:28
QUERELLE AMOUREUSE, CHANTAGE, VENGEANCE…

Le Français menaçait de publier des photos obscènes de son ex

 

Le procureur du tribunal de grande instance de Mbour a requis 2 ans de prison contre le Français F. A. Manderier, pour menace de diffusion de films et images à caractère contraire aux bonnes mœurs, utilisation de donnée à caractère personnel et usurpation d'image numérique.

 

Quand F. A. Manderier est arrivé au Sénégal, il avait un projet entrepreneurial. Dès son arrivée, il a fait la rencontre d’A. Sylla. Il est tombé sous le charme de la ravissante jeune femme. Les deux tourtereaux ont commencé à filer le grand amour, s'envoyant des photos et vidéos intimes. Toutefois, il ressort des débats d’audience que la dame A. Sylla demandait sans cesse de l'argent à son amant.

Puis, ils ont décidé de se séparer d'un commun accord. Manderier est retourné en France. Mais, d'après Me Diallo, l'avocat du Français, A. Sylla a continué à lui envoyer ses photos ‘’sur lesquelles elle posait de manière plus qu’indécente’’. Lorsque son client est revenu au Sénégal, la dame a recommencé à lui demander de l'argent. Ce que son ex a refusé. Ils ont alors échangé des mots aigres-doux : des insultes, des menaces.

Sous le coup de la colère, le prévenu a créé un compte Facebook, au nom de ''Charlie et Adams''. Il a pris une photo sur le compte d’A. Sylla, une photo dans laquelle ils apparaissent tous les deux. Ce qui fait dire au procureur qu’il y a une collecte frauduleuse, puisqu'il n'a pas recueilli le consentement de la jeune dame. A ses yeux aussi, il y a usurpation d'identité, vu qu'il n'a pas demandé le consentement de la dame pour nommer le compte ''Charlie et Adams ''. Pis, il a menacé de publier les photos obscènes d’A. Sylla sur le net. Des faits punis par la loi, lui indique le procureur, et que ça peut valoir des peines de 5 à 10 ans. ''Des fois même, la loi nous interdit de prononcer le sursis'', a ajouté le procureur au juge.

''Je l'aimais plus que tout et j'ai voulu l'intimider’’

''Je l'aimais plus que tout. Et j'ai voulu l'intimider. Elle n'était pas sérieuse. J'ai créé un compte Facebook, mais je n'ai pas mis de photo. J'étais en colère et je l'ai insultée sur WhatsApp. Je demande pardon auprès d'elle et devant le tribunal'‘, a fait amende honorable F. B. Manderier. Avant que le procureur ne lui rétorque : ''Vous avez aussi insulté les membres de sa famille.'' ''Elle insultait aussi la mienne'', a répondu le prévenu. 

Selon Me Diallo, la discussion entre son client et son ex s'est faite dans un cadre purement privé. ''Ils s'insultaient et s'envoyaient des photos mutuellement. Elle demandait tout le temps de l'argent. C’est ce qui est à l'origine de la rupture. La dame, quand elle a compris qu'elle ne pouvait plus obtenir des sous de la part de mon client, a voulu lui chercher noise'', a défendu l'avocat. Qui poursuit et explique dans sa plaidoirie : ''Elle lui a demandé 20 millions. Il a refusé. C'est ce qui a conduit F. A. Manderier devant votre juridiction.''
Toujours dans sa plaidoirie, la robe noire a fait le procès des réseaux sociaux. À l'en croire, quand une personne publie une photo sur Skype, Facebook ou WhatsApp, elle perd le contrôle de cette publication. Raison pour laquelle l'avocat a demandé qu'on requalifie les faits. ''La photo est prise dans un lieu public, précisément dans un restaurant. Elle a disparu, parce qu'elle ne voulait pas comparaître. Elle sait que son attitude aussi est répréhensible. Il faut trouver une éducation sur l'utilisation des réseaux sociaux'', a dit l'avocat.

Son client sera fixé le 18 janvier.

KHADY NDOYE (MBOUR)

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