Publié le 6 Apr 2021 - 16:43
RAPPORTS SUR LES DROITS DE L’HOMME

Quand les donneurs de leçons ne sont pas des modèles

 

La  connotation  géopolitique des Rapports sur  les  Droits humains  dans les  pays  en développement, prend de plus en plus  le dessus sur les faits incriminés rapportés à leur réalité. Dans ce cadre nombreux sont les citoyens honnêtes qui sont parfois surpris,  par certaines allégations portées contre leur pays dans  les  rapports d’organisations internationales, d’Etat ou groupes d’Etats occidentaux, pour fonder ou non la légitimité de leur coopération ou leur aide publique au Développement. 

L’on est dés fois  sidéré que ce soient des nationaux expatriés et coupés du pays ou dans le pays mais au service de cartels étrangers qui s’emploient de manière irresponsable à cet exercice d’intoxication et de dénigrement de leur pays.  Pourtant il est aisé de constater que derrière toutes les questions  agitées  qui se résument  principalement aux libertés,  aux Droits et à la corruption, la trame de la pensée unique crève les yeux, la pensée libérale qui elle-même  par son hégémonisme outrancier, est  porteuse d’injustice,  de pratiques anti démocratiques, d’exclusion sociale et qui promeuvent l’accumulation, l’enrichissement illicite, la corruption déguisée.

Ainsi la menace plane  comme une épée de Damoclès sur  les Etats faibles ou les chefs d’Etat qui auraient  toute conduite qui semblerait prendre ses distances par rapport à cette pensée unique ou qui tenteraient  de se rapprocher de toute autre voie ou  modèle de pensée.

A  l’analyse des trois problématiques qui servent d’échelle d’évaluation de leur Etat « Démocratique » c’est,  l’individu ( l’homme) qui reste au cœur, comme être social avec  ses valeurs humaines  et pulsions animales,  l’homme dans ses relations avec l’autre ou avec la communauté dans laquelle il évolue, l’organisation propre à celle-ci et sa perception du Monde. L e débat jamais posé et  souvent source de harcèlements sur les pays en Développement par des pays développés où le citoyen est formaté à  la  pensée unique, à la perception individualiste  de l’homme dans  une société désincarnée, est le suivant : A quelles fins,  sous le prétexte du respect « des Droits de l’homme »,  doit-on  déconstruire la sociabilité et l’humanité  de l’homme et permettre  la résurgence et  l’hégémonie de ses  pulsions animales (Rapports sexuels contre nature) alors que ce sont des valeurs morales, humaines et sociales  qui ont fait de celui-ci une créature divine privilégiée par rapport à toutes les autres, car  douée de raison , de foi et de parole? Au nom de quelle logique cherche-t-on à standardiser l’homme en dehors des siens, de sa communauté,de sa Société?

Le grand paradoxe avec ces pays développés, donneurs de leçons, réside dans la violation délibérée des beaucoup de Droits humains dont la pertinence universelle ne fait aucun doute pour tous les êtres de la planète : la libre circulation des personnes, des biens et services, le libre choix de résidence. Alors quid des restrictions et discriminations sur la migration en direction de ces pays? Quid des barrières commerciales, des clauses sur les stades ccommerciaux et origines de marchandises ? Quid de la Ségrégation raciale, de la montée du Racisme dans la plupart de ces pays ? Quid des Paradis fiscaux couverts  par des législations spéciales protégeant détourneurs de deniers publics, grands corrupteurs et blanchisseurs d’argent ?  Au Sénégal il n’ y a pas de police qui étrangle en plein jour  un citoyen sans arme , sans défense, ou qui tire des rafales sur un citoyen et sa famille à bord de leur voiture en arrêt, qui dégage un conducteur de sa voiture  à un feu de station,  pour le ruer de coups publiquement.

Mais qui fera un rapport sur toutes ces violations? Non,  Le Sénégal est bien un pays de Droit et il est peut être le seul pays au monde  qui applique à la lettre la libre circulation des personnes, où l’étranger est Roi. Le Sénégal a abrogé la peine de mort et li n’existe nulle part dans nos prisons un couloir de la mort, au contraire  c’est le couloir de la grâce  qui  connaît  souvent un embouteillage. Il n’ya ni journaliste, ni homme politique en prison alors qu’il ya de sérieuses atteintes à la Sécurité nationale et à l’ordre Public(récentes émeutes).

Enfin le Sénégal a une solide culture démocratique confirmée par son bon voisinage, sa diplomatie ouverte et la gestion harmonieuse de toute la diversité intérieure (culturelle, cultuelle) et la pluralité ( politique, plus de 300 partis politiques, syndicale et associative, expression libre et plurielle) L’Etat de Droit est donc une réalité indéniable mais malheureusement le citoyen Sénégalais est réfractaire à la Loi, à l’Ordre et à Discipline, base entre autre de l’Etat de Droit.   

 Walmaakh Ndiaye,

Observateur, observateur politique. 

 

Section: 
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