Publié le 15 Dec 2015 - 16:23
REFERENDUM 2016, PRESIDENTIELLE EN 2017

La Société civile à l’écoute de Macky Sall

 

La question du calendrier électoral a occupé une bonne place dans les débats, hier lors du lancement de la Plate-forme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte). Mais pour l’instant, les acteurs disent attendre la décision finale du président de la République sur la question.

 

La société civile trouve prématuré de parler ‘’d’ambiguïté’’, en ce qui concerne l’organisation du référendum promis par le Chef de l’Etat en mai 2016. Elle s’en remet jusqu’à présent à la déclaration initiale de Macky Sall. Des leaders membres de l’organisation l’ont fait savoir hier à l’occasion d’une cérémonie de lancement d’une Plate-forme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (PACTE). ‘’Je n’ai pas de doute sur l’organisation du référendum. Jusque-là, le Président n’a pas encore dit qu’il ne va pas respecter ses engagements dans ce sens. Au contraire, il a réaffirmé sa volonté de le faire quand le moment sera venu’’, a soutenu, le président de la plate-forme, Mazide Ndiaye. A ses yeux, il n’y a aucune raison pour l’instant de faire des préjugés ou de s’impatienter. ‘’Le président de la République a le droit de décider au moment opportun, tant que le calendrier électoral le permet encore’’, a-t-il souligné.

Toutefois, ses camarades et lui se veulent prudents. C’est pourquoi en perspective des prochains scrutins prévus dans les deux prochaines années, ils ont mis en place la PACTE pour la transparence des élections afin de prévenir les ‘’risques d’un contentieux pré et postélectoral’’. Celle-ci regroupe en son sein sept organisations de la société civile dont le Forum civil, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Radho). Elle s’assigne comme mission notamment de promouvoir le dialogue politique, la médiation et la pacification sociale ; de proposer des activités de plaidoyer pour le retrait des cartes et un vote massif ; faire le plaidoyer pour l’acceptation des candidats indépendants. ‘’La plate-forme sera un lieu de mutualisation des compétences et des ressources au service du renforcement de notre système électoral, dans le respect de l’identité et de l’autonomie propre à chaque composante’’, a expliqué Mazide Ndiaye.

Par ailleurs, dans une déclaration de principes signée par toutes les organisations membres de la plate-forme, la coalition de la société civile justifie la création de ce cadre par la nécessité d’un changement de paradigme pour la transparence du processus électoral. ‘’Les accusations de fraude, les suspicions autour du processus électoral, la récusation du ministre de l’Intérieur quant à sa capacité d’organiser les prochaines consultations en toute impartialité constituent autant de facteurs qui nous préoccupent et nous inquiètent’’, ont-ils fait savoir dans ladite déclaration. Ils s’engagent ainsi à développer un plaidoyer pour le respect du calendrier électoral conformément au protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ainsi que la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union africaine.

Pour le directeur général des élections, la société civile fait partie des acteurs qui ont conquis leur place au sein du processus électoral. ‘’Ils sont un facteur d’équilibre. Ils travaillent quotidiennement dans l’observation politique en organisant des activités’’, a déclaré Oumar Top. Selon lui, la PACTE apportera une plus-value aux élections. Mais aussi, soutient-il, elle contribuera à la consolidation, la pacification de l’espace politique et la crédibilisation du processus électoral.

Le directeur de la promotion et de la bonne gouvernance, Ibrahima Dème, abonde dans le même sens. Il affirme que la nouvelle plate-forme de la société civile vient en complémentarité avec ce que l’Etat est en train de faire dans le cadre de l’organisation des élections. ‘’Au niveau de notre ministère, nous abordons cette question sous l’angle de la rationalisation de l’espace politique. Il est aujourd’hui important que le Sénégal ne dépense plus autant d’argent pour les élections’’, a-t-il renseigné. Il soutient que si on parle aujourd’hui des problèmes en matière d’organisation des élections, c’est parce qu’aussi les partis politiques ont failli à leur mission. Il invite ainsi les responsables des formations politiques à encadrer leurs militants. ‘’La plupart des personnes qui s’expriment dans la presse n’ont pas la maturité, ni la maîtrise des questions électorales qui leur permettent de faire de discours positifs appréciés par les populations’’, a-t-il lancé.

MAMADOU DIALLO

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