Publié le 18 Nov 2021 - 21:50
REORGANISATION, EMBOUTEILLAGES A DAKAR, FAIBLESSE DES TARIFS…

Les transporteurs routiers engagent la révolution du secteur

 

Hier, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) a regroupé les transporteurs routiers du Sénégal. Une rencontre qui avait pour objectif, la réorganisation et la rentabilisation du secteur.

 

La création d’une fédération nationale a été l’un des objectifs de la rencontre des transporteurs routiers d’hier. Il a été aussi question de la mise sur pied d’un bureau de fret, de la révision des tarifs et, enfin, du transport de masse. Ainsi, à l’issue des discussions, la Fédération nationale des transporteurs du Sénégal est née. Une structure ‘’apolitique’’ qui, selon son président Mbargou Badiane, ‘’va permettre de consolider les forces afin de relever les défis’’.

Les tarifs actuels posent problème, si l’on s’en tient aux explications de M. Badiane :  ‘’Le transport n’est pas rentable. Déjà, en faisant le trajet Dakar - Bamako, on ne peut gagner que 25 %. Ce qui est insuffisant. Des exigences pèsent sur le dos des transporteurs. Il y a des salaires à payer, des réparations à faire…’’

En outre, certaines difficultés liées au transport de masse ont été soulignées, accentuées par les embouteillages, à en croire M. Badiane. ‘’La circulation à Dakar est insupportablement dense. Et avec ces embouteillages, on gagne peu, car on n’a que deux rotations par jour. Imaginez que ce soit un car de 20 à 30 places ! C’est très compliqué’’.

La solution vient donc, selon lui, de la massification du transport. C'est-à-dire chercher, par exemple, des cars de 70 à 80 places. ‘’Souvent, il y a un grand fossé entre les tarifs fixés et les distances parcourues. Par exemple, de Dakar à Saint-Louis, c’est plus de 200 km et le tarif est à 2 500 F. C’est très insuffisant !’’, peste-t-il. 

Entre autres propositions émises, la création d’un bureau de commissions concernant l’ensemble des régions et départements du pays, de comités directeurs de 45 à 75 membres… De plus, le président doit être assisté par cinq vice-présidents chargés de différentes tâches, d’un secrétaire avec deux adjoints, de même pour le trésorier général et les commissions...

Au cours des discussions, les représentants des différentes régions ont pris la parole. Le discours était presque le même : la réorganisation du secteur. ‘’Nous devons réagir. Il est temps que nous portions le combat. Notre secteur ne doit pas être laissé en rade. C’est inadmissible !’’, a martelé un intervenant.   

El hadji Fodé Sarr (Stagiaire)

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