Publié le 7 Mar 2017 - 11:00
REQUETE AUX FINS D’EXERCICE DE CONTRAINTE PAR CORPS

Rebondissement dans l’affaire Taib Socé

 

Même, s’il a été gracié dans l’affaire d’escroquerie portant sur de l’or, l’opposant à un Dubaoïte, Taïb Socé n’est pas encore sorti de l’ornière. Car, la partie civile,  l’imam Mouhamadou Bassirou Sall a déposé une requête aux d’exercice de contrainte par corps. Sauf que les choses tardent jusque-là aux yeux de la partie civile qui dénonce des lenteurs.

 

Un nouveau rebondissement dans l’affaire Taib Socé. En effet, malgré la grâce présidentielle dont le prédicateur a bénéficié en avril 2016 suite à sa condamnation pour escroquerie portant sur de l’or, la partie civile ne compte pas lâcher du lest. Le 3 février dernier, l’imam Mouhamadou Bassirou Sall a introduit auprès du Parquet de Dakar, une requête aux fins d’exercice de contrainte par corps. 

La requête a été déposée après l’échec de la tentative de recouvrement. En effet, dans l’optique de rentrer dans ses fonds estimés à 160 millions FCA, l’imam Sall a effectué par le biais d’un huissier, plusieurs démarches de recouvrement. Celles-ci se sont avérées infructueuses et un procès-verbal de carence a été dressé le 5 septembre dernier. C’est fort de cette situation que le recours a été introduit et les frais payés. Mais, jusque-là, le religieux ne comprend pas que sa requête traine. ‘’ J’ai tout payé mais jusqu’à présent, le Parquet n’exécute pas. Aujourd’hui les Dubaoites m’acculent et me réclament leur argent. Ils pensent même que je suis le complice de Taïb Socé’’, s’est-t-il plaint. Et d’interpeller le président de la République : ‘’ Il a certes la liberté de gracier qui il veut mais il doit penser aux victimes qui doivent rentrer dans leurs fonds quand il s’agit d’argent’’.       

Taïb Socé a été traduit en justice par un ressortissant dubaïote ainsi que l’imam Sall. Les deux voulaient acheter de l’or d’un montant de 146 millions de F CFA, mais ils n’ont pas reçu un gramme d’or, alors qu’ils ont versé l’argent. Selon le plaignant, alors qu’il était à Dubaï, Oustaz Taïb Socé l’a appelé un jour, en lui demandant si son ami dubaoïte avait besoin d’or. Ce dernier du nom d’Ali a accepté l’offre et a fait une commande de 30 kg payée à 111 millions de F CFA. D’après toujours le plaignant, après la transaction faite au domicile de Moussa Touré et en présence de Cheikh Tdiane Diakhaté, ils sont partis en Gambie sur la demande de ce dernier. Diakhaté leur a fait croire qu’il était beaucoup plus facile de convoyer l’or de la Gambie vers Dubaï.

C’est là que les problèmes ont commencé à surgir, le transitaire ayant refusé de convoyer la marchandise car elle était sous déclarée. Trente (30) kilogrammes ont été déclarés sur les papiers alors que  les prévenus voulaient faire convoyer une centaine de kilos. Finalement, les parties ont décidé de se tourner vers le Mali. Entre-temps, Ali avait versé une autre somme de 35 millions de CFA, avant de retourner à Dubaï avec la promesse ferme que l’or lui serait envoyé.

‘’Le lendemain de notre départ, Taïb Socé m’a appelé pour m’annoncer que Moussa Touré a été appréhendé’’, racontait le sieur Sall. Il avait laissé entendre que c’est à partir de ce moment-là qu’il avait commencé à avoir des doutes, surtout lorsque les prévenus lui ont fait croire que l’or a été volé dans le champ où il était enfoui. Il a porté plainte, car lui-même a fait l’objet de détention durant quatre mois à cause de cette affaire. ‘’J’ai subi beaucoup de dommages, alors que j’avais confiance en Taïb Socé, du fait qu’il est un homme de Dieu’’, ajoutait le plaignant.

Absent, Oustaz Taïb Socé n’avait pas pu apporter la contradiction à son accusateur. Or, en première instance, il avait clamé son innocence et sa bonne foi, en accusant ses coprévenus de l’avoir roulé dans le métal précieux. Il a reconnu n’avoir encaissé que 35 millions reversés aux coprévenus qui ont pris la clé des champs, depuis lors. La Cour d’appel a lancé un mandat d’arrêt contre eux et les a condamnés à 5 ans ferme. Tous les trois sont condamnés à payer 160 millions à la partie civile. Présent lors du délibéré rendu le 31 août 2015, Taïb Socé avait été placé sous mandat de dépôt à l’audience. Mais, il a été libéré au bout de sept mois.

 FATOU SY

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