Publié le 21 Aug 2014 - 17:38
RETRAIT DES POLICIERS DU CAMPUS SOCIAL

Un pas vers le retour à la normale

 

Après les violents affrontements à l’Université, les policiers ont quitté le campus social. Un retrait magnifié par les étudiants.

 

Le campus social se vide de ses policiers. Six jours après la mort de l’étudiant Bassirou Faye, suite aux affrontements entre forces de l’ordre et étudiants, le campus retrouve son calme. La cohabitation entre les deux « ennemis » jurés n’est plus de mise. En effet, les limiers se sont retirés du campus social. Le constat est fait depuis le vendredi. La vie reprend peu à peu dans l’espace universitaire.

 En ce début de  soirée, le campus est peu animé. Certains étudiants jouent au ballon entre les espaces des différents pavillons. D’autres sont assis sur les bancs publics. Des va-et-vient par-ci et par-là.

Chapelet à la main, Madina Kôté, étudiant au département de Géographie, exprime sa joie de voir les policiers quitter le campus. ‘’ La présence policière à l’Université est une des origines des violences qui ont conduit à la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Ils semaient le désordre ici avant même ces affrontements douloureux. C’est pourquoi je suis très content de constater qu’ils ont quitté notre campus ‘’, s’exclame-t-il.

Derrière le pavillon M, assis sur un banc public en train de prendre un peu d’air, Aliou Ndiaye, étudiant en droit, renseigne que le retrait des limiers était primordial pour la paix au sein de cette enceinte. ‘’C’est mieux qu’ils se retirent du campus pour apaiser la situation. Tant qu’il y a cohabitation entre nous, il y a risque d’affrontements. Et c’est ce qui a causé la mort de Bassirou Faye ‘’, informe-t-il en haussant les épaules. C’est dans le même sens qu’abonde Mamadou Baldé. « Nous ne pouvons plus cautionner la présence des policiers dans ce campus, c’est inadmissible. Ici, c’est un lieu pour que les étudiants aient la quiétude », dit-il avec véhémence.

Un autre étudiant, qui a  requis l’anonymat, sac au dos, quitte le campus pour rentrer chez lui. ‘’C’est une excellente chose de ne plus voir de policiers dans le campus. Mais aussi j’appelle mes camarades étudiants au bon comportement désormais. Car les policiers ne rentrent dans le campus que quand il y a débordement‘’, conseille-t-il. Cet avis n’est pas partagé par Djiby Kébé. Pour ce dernier, les policiers n’ont pas leurs places dans cette enceinte et qu’aujourd’hui, avec leur retrait, c’est un pas franchi pour restaurer le calme à l’Université et sauver l’année en cours. « Le retrait des policiers est vraiment un ouf de soulagement. Je peux dire que c’est un pas de gagné pour notre combat. C’est un énorme pas vers la paix définitive dans l’espace universitaire. On espère que les cours reprendront bientôt », s’écrie-t-il.

En fait, ce retrait n’est constaté qu’au niveau du campus social. Car les limiers sont toujours présents au sein du campus pédagogique. Surtout au niveau  du rectorat et aux alentours de l’Université à savoir la Corniche Ouest, la grande et la petite porte.

SAMBA DIAMANKA

 

 

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