Publié le 19 Mar 2013 - 21:56
SALIOU NDIAYE, RECTEUR DE L'UCAD

 ''Aucune pression extérieure ne peut modifier les règles''

Le Recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Saliou Ndiaye, reste ferme face aux agitations des étudiants frondeurs et bacheliers non orientés. Très serein, il est passé juste devant la foule avant de regagner son bureau.

 

Quelques minutes plus tard, Saliou Ndiaye redescend pour animer une conférence de presse sur cette situation que traverse l’Université. Face aux journalistes, le Recteur met les points sur les ''ï'' : ''Nous ne changerons pas de délibérations. Les textes ont été scrupuleusement respectés et tant que je serai là, j’appliquerai et je ferai appliquer les textes'', martèle M. Ndiaye, en réponse à ces étudiants en licence qui exigent leur admission en master.

 

80 000 étudiants, une capacité d’accueil de 10000 places

 

En outre, Saliou Ndiaye est largement revenu sur les limites d'accueil de l’Ucad, alors que des milliers d’étudiants frappent à la porte pour être orientés. L'établissement a déjà admis 19424 bacheliers sur les 33 835 admis en 2012. D'après M. Ndiaye, 73% des 26 363 bacheliers qui ont demandé à être orientés à l’Ucad l'ont déjà été. La Faculté des Lettres a reçu à elle seule 11454 étudiants, celle des Sciences et techniques 2459, la Fac des Sciences économiques et de gestion 1500 étudiants et la Faculté de Médecine 331.

 

Avec ce taux qui vient s’ajouter à liste des pensionnaires, ''80 000 étudiants, anciens et nouveaux, sont attendus cette année à l’Ucad, pour une capacité d’accueil maximale de 10 000 places''. ''Ce qui constitue un record absolu quand on sait que la moyenne des effectifs des universités françaises gravite au tour de 20 000 étudiants'', informe Saliou Ndiaye.

 

D’après les statistiques livrées par le Recteur, l’Ucad contient déjà 29447 étudiants en licence 1, soit 40% des effectifs, 16 321 en licence 2, c'est-à-dire 22% des étudiants, 11 324 étudiants en licence 3, représentant 16% des effectifs et 20000 en master et doctorat. ‘’Nous avons fait des efforts pour contenir cette massification en mutualisant nos salles, en faisant cours de 8H à 22h, en mobilisant également les établissements environnants qui se trouvent au tour de l’Ucad. Nos chiffres ont atteint un recours absolu'', poursuit-il.

 

En raison de cette massification sans cesse croissante, l’Ucad connaît aujourd’hui une crise de financement. Et d’après le Recteur, ''les ressources et les moyens mis à sa disposition restent relativement insuffisants eu égard à l’ampleur des besoins''.

 

Aliou Ngamby NDIAYE

 

 

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