Publié le 12 Oct 2012 - 12:16
SCANDALE SEXUEL À LA POSTE

Ce qui s'est réellement passé

 

 

Poursuivi pour attentat à la pudeur et attouchements sexuels sur l’épouse d’un cadre de la Poste, le médecin chef de ladite boîte sera jugé lundi prochain, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar.

 

On en sait un peu plus sur le scandale sexuel qui couve à la direction générale de la Poste. Ceci en attendant la comparution du médecin du groupe La Poste, lundi prochain, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour attentat à la pudeur et attouchements sexuels sur l’épouse d’un contrôleur des postes à la direction générale.

En effet, il résulte des éléments de l’enquête menée par les éléments de la Section de recherches de la gendarmerie que le médecin du groupe la Poste, arrêté à la veille de son départ pour La Mecque, était longtemps épris de la présumée victime M. D. B. Thiam, épouse d’un contrôleur des Postes qu'elle connaît depuis des années. Du moins, c’est ce qu’a confié la dame aux enquêteurs.

 

''Doc Diagne m’a tapoté les hanches et sucé le sein droit''

 

D’abord sur les faits, la dame a expliqué que le médecin chef a commis des attouchements sexuels sur elle à deux reprises. La première fois, c’était le lundi 17 septembre dernier. ‘’J’étais partie en consultation. Il m’a demandé de me coucher sur la table de consultation. Il a soulevé ma robe et s’est mis à me caresser le bas-ventre et les seins. Par la suite, j’ai senti son front contre le mien’’, a raconté la partie civile. D’après ses accusations, Docteur Diagne a récidivé le jeudi 20 septembre. ‘’Il a réitéré son geste en commençant à me caresser les seins, en tapotant mes hanches, en déclarant qu’il a l’intention de diminuer cette partie de mon corps et il a sucé mon sein droit’’, a relaté la dame. D’après la plaignante, le médecin ne s’est pas limité là. Puisque, ajoute M. D.

B. Thiam, le prévenu a insisté pour qu’elle revienne, car il disait qu’il ne pouvait pas rester un mois sans la voir. C’est dans ce sens qu’elle a échangé son adresse avec celle du médecin qui lui a fixé un autre rendez-vous le lundi 24.

 

Toutefois, la dame a renseigné avoir décliné ce rendez-vous. La suite, révèle-t-elle : ''Il s’est mis à évoquer des souvenirs de mon enfance, de mon comportement vis-à-vis des malades, à l'époque où j'étais secouriste à Abass Ndao’’. A en croire la dame, la discussion a glissé vers une déclaration d’amour. ‘’Il m’a dit que quand il m'a connue, il ne pouvait pas avoir de relations intimes avec moi, du fait de mon jeune âge. Il m’a également dit que c’était vraiment dommage que je sois mariée, car il a toujours éprouvé des sentiments amoureux envers moi’’. La dame, qui a enregistré la discussion, a renseigné que quand elle a quitté le bureau, le médecin l’a appelée pour lui présenter ses excuses.

 

‘’Je l’ai touchée... car elle s’est plainte de douleurs’’

 

Entendu, le Dr P. M. Diagne a contesté les accusations de sa patiente. ‘’Je ne l’ai jamais touchée sexuellement’’, a déclaré le médecin aux pandores. Il a soutenu avoir touché les seins ainsi que les hanches de la dame, parce que celle-ci s’est plainte de douleurs à ces endroits. ‘’Je ne l’ai jamais consultée nue et ce depuis 2008’’, s’est défendu le prévenu. Concernant la lettre de démission déposée après l’éclatement de cette affaire, le Dr Diagne a soutenu avoir agi sous la pression du directeur des ressources humaines. ‘’Je l’ai reprise, lorsque je me suis rendu compte que je faisais l’objet d’une injustice’’.

 

''C’est un bandit'

 

Entendu comme témoin, le DRH a réfuté catégoriquement avoir exercé une quelque pression sur le prévenu. ''A. Diaw a démissionné et renoncé à son voyage à La Mecque comme médecin traitant de la Poste de son plein gré'', a-t-il dit. Comme si cela ne suffisait pas, le chef du personnel El H. Fall a fait un témoignage à charge. Il a révélé aux enquêteurs que des personnes se sont plaintes de l’attitude du docteur Diagne, en disant que ''c’est un bandit''.

Le témoin a ajouté que c’est à cause de ces rumeurs que sa femme refuse de se faire consulter par le prévenu. Citée comme une victime, Aïda Sall a soutenu que Dr Diagne n’a jamais fait d'attouchements sur elle et n’a jamais entendu de plaintes contre lui. La balle est dans le camp du juge des flagrants délits qui devra départager les parties.

 

Fatou SY

 

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