Bêtes mises en fourrière et propriétaires déférés

De violents affrontements ont eu lieu le jour de la Korité au village de Discours de Sébikotane, entre bergers et agriculteurs. Il y a eu des blessés. La gendarmerie a procédé à des interpellations.
Encore des affrontements sanglants entre bergers et cultivateurs. Cela s’est passé le jour de la Korité au village Discours situé près de la commune de Sébikotane. Les animaux des premiers nommés se sont introduits dans les champs de mangues des seconds. Ces derniers sont parvenus à mettre la main sur 85 bêtes (36 bœufs et 49 chèvres). Informés, leurs propriétaires ont décidé de les faire libérer, coûte que coûte. Munis d’armes blanches, ils sont allés à l’assaut des agriculteurs qui ne se sont pas laissé faire. La bataille sanglante a occasionné deux blessés de chaque côté. Ils sont internés à l’hôpital de Diamniadio. Informés, les éléments de la brigade de la gendarmerie de Diamniadio se sont dépêchés sur les lieux pour mettre fin à la boucherie et éviter le pire. Ils ont ouvert une enquête pour situer les responsabilités des uns et des autres.
Les propriétaires des bêtes soutiennent que leurs animaux n’ont jamais franchi les limites des champs. Les agriculteurs avancent le contraire. Ils ajoutent que les conséquences du passage des bœufs et chèvres sont incalculables. Autant dire que les enquêteurs ont du pain sur la planche. Des deux côtés, on s’est muni de certificats médicaux avec des durées d’incapacité de travail qui varient entre 10 et 15 jours.
Mais il faut croire que les hommes du Commandant Mbaye ont quand même réussi à démêler l’écheveau puisqu’ils ont procédé à l’interpellation de trois éleveurs pour les besoins de l’enquête. Il s’agit des frères G. Dia et M. Dia et de H. Sall. Leur implication dans cette affaire ne souffrant d’aucun doute, ils ont été placés en garde à vue.
Les bons offices du Préfet n’ont pas eu les effets escomptés
Lors des différentes auditions, les mis en cause ont nié avec véhémence les faits. Mais ils n’ont pas pu convaincre les pandores qui ont décidé de les déférer au Parquet. Ils sont poursuivis pour dévastation de récoltes, coups et blessures volontaires et détention d’armes blanches sans autorisation administrative.
En outre, on signale que ce n’est pas la première fois que de telles choses se produisent dans la zone. Les autorités administratives, en l’occurrence le préfet, ont plusieurs fois joué les bons offices, en appelant éleveurs et agricultures à mettre un terme à leurs altercations. Mais jusqu’ici, c’est sans effet.
CHEIKH THIAM