Publié le 24 May 2019 - 19:26
SECURITE ET DEFENSE NATIONALE

L’armée de l’air dotée de deux nouveaux aéronefs TB-30

 

Pour mieux combattre les menaces transfrontalières de tout genre, notamment le terrorisme et les nombreux trafics illicites, l’armée de l’air est équipée de deux nouveaux appareils de type TB-30 Epsilon capables d’effectuer 500 km/h, en plus de quatre autres déjà réceptionnés en 2014.

 

Dans un environnement sécuritaire complexe caractérisé par la montée en puissance du terrorisme, les armées sénégalaises anticipent les événements en misant sur l’équipement, afin de faire face à tous les risques. Hier, le commandement a réceptionné, en présence du ministre des Forces armées, deux nouveaux aéronefs de type TB-30 Epsilon bien équipés (intérieur fréquence radio et système de géolocalisation) au profit de l’armée de l’air. En 2014, l’armée de l’air avait déjà reçu, de la part de la France, quatre appareils du même genre. Ce qui fait un total de six, en attendant le septième en cours de convoyage au Sénégal.

Venu présider la cérémonie, Me Sidiki Kaba s’est félicité de l’acquisition de ces deux nouveaux aéronefs et a rappelé que cela traduit la volonté du chef suprême des armées, le président Macky Sall, de doter l’armée de matériel performant et de qualité pour répondre de manière efficace aux enjeux sécuritaires.

‘’Au-delà du renforcement des relations entre États, ces deux appareils contribueront très largement à la garantie d’interopérabilité dans les manœuvres futures que nous mènerons ensemble dans la lutte contre les menaces transfrontalières émergentes comme le terrorisme et le trafic illicite de tout genre‘’, a déclaré le ministre des Forces armées au cours de la cérémonie de réception des deux avions dans une des cours de l’Ecole de l’armée de l’air de Thiès. Poursuivant, Me Sidiki Kaba soutient que ces deux nouveaux appareils viennent ‘’renforcer les capacités de l’Ecole de l’armée de l’air, dans le cadre de la formation des pilotes, et vont satisfaire les besoins en formation de pilotes de l’armée de l’air sénégalaise, mais également ceux venant des pays africains’’.

Par ailleurs, le successeur d’Augustin Tine a exhorté la hiérarchie militaire, et plus particulièrement les aviateurs, à ‘’développer toutes les mesures de sauvegarde pour assurer une exploitation opérationnelle rationnelle de ces vecteurs aériens dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficience’’.

Sécuriser davantage l’espace aérien

De son côté, l’ambassadeur de la République de France au Sénégal a indiqué que la sécurisation de l’espace aérien est un élément fondamental à ne pas négliger, dans un monde dominé par la montée en puissance de l’extrémisme terroriste. Et donc, à ses yeux, la réception de ces deux appareils de deux places (l’instructeur et son élève) vient à point nommé. ‘’Je suis fier de voir grandir l’Ecole de l’armée de l’air (Eaa) et l’armée de l’air sénégalaise. L’armée de l’air et une école de l’armée de l’air sont essentielles, si l’on veut participer à la sécurité, à la lutte contre le terrorisme et à l’assurance de la protection souveraine (...)’’, a dit Christophe Bigot, lui-même un ancien de l’armée de l’air française.

Arrivés mi-avril au Sénégal, après plusieurs escales et aux commandes de cinq pilotes sénégalais, ces deux avions TB-30 Epsilon supplémentaires vont participer, selon le diplomate, à la consolidation de la force aérienne de l’armée de l’air sénégalaise. Car, ajoute-t-il, plus de 3 300 heures de vol ont déjà été réalisées.

Le général de brigade aérienne, Chef d’État-major de l’armée de l’air, a quant à lui insisté sur l’aspect formation. D’après Joseph Mamadou Diop, une telle réception va permettre au corps qu’il commande ‘’d’atteindre la vitesse de croisière dans le domaine de la formation’’. Car, fait-il remarquer, la ‘’raréfaction des places de formation offertes par les pays partenaires, combinée au besoin croissant en pilotes de transport et de chasse, ont conduit l’armée de l’air à se lancer dans une dynamique de former ses propres pilotes à l’Ecole de l’armée de l’air de Thiès’’. Aussi, se réjouit-il que, dans les meilleurs délais, l’Eaa de Thiès va former ses propres pilotes afin de faire de la base aérienne de Thiès un pôle d’excellence.

Pour rappel, l’Eaa a déjà formé 15 pilotes dont 10 de chasse, parmi lesquels un Togolais.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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