Publié le 3 Dec 2019 - 14:40
SIDA A DIOURBEL

 ‘’De janvier à septembre, on a dénombré 275 personnes dépistées positives’’

 

La Journée mondiale de lutte contre le sida a été célébrée, hier, à Diourbel, par une randonnée pédestre. Dans la région, le taux de prévalence est de 0,2 % contre 0,5 % au niveau national.

 

 ‘’Actuellement, au niveau de Diourbel, la cohorte est de 1 432 personnes qui sont dépistées positives et qui sont suivies au niveau des différents sites de prise en charge, au niveau de la région de Diourbel. En 2018, le nombre de cas enregistrés était de 421. Pour cette année 2019, de janvier à septembre, on a dénombré 275 personnes dépistées positives. Le taux est élevé chez les adultes. Par contre, au niveau des jeunes, nous comptons 94. D’ailleurs, nous avons, en même temps, procédé au lancement de la campagne ‘’Prenons un enfant par la main, pour une meilleure prise en charge des enfants vivant avec le Vih dans la région de Diourbel’’, renseigne Mame Bousso Amar Khouma, point focal Vih de la région médicale de Diourbel.

En effet, quoi de mieux qu’une randonnée pédestre pour sensibiliser les populations diourbelloises sur le sida. Cette année, les organisations communautaires ont été à l’honneur. Le point focal s’en explique : ‘’C’est pour rendre hommage au rôle essentiel joué par les organisations communautaires, aujourd’hui et par le passé, dans la riposte au sida au niveau international, national et local.’’

A Diourbel, le taux de prévalence ‘’est de 0,2 % ; donc, en dessous de la moyenne nationale qui est de 0,5 %’’. Mais, aux yeux du point focal, ce résultat n’est pas une fin en soi. De ce fait, ils comptent redoubler d’efforts pour contribuer à l’atteinte de l’objectif qui demeure l’élimination du Vih en 2030.

D’autant que, dans cette partie du Sénégal, le problème majeur que rencontrent les acteurs, est celui des perdus de vue. Mame Bousso Amar explique que ‘’c’est une grande difficulté’’. Car ‘’des perdus de vue ont été constatés, de temps en temps. Comme vous le savez, c’est un phénomène qui est dynamique. On peut avoir aujourd’hui des perdus de vue, mais ils peuvent être retrouvés le trimestre suivant ou le mois suivant. Le traitement est efficace et dynamique. Ce qui explique peut-être qu’ils font tout pour ne pas être stigmatisés et choisissent de ne pas revenir’’.

Pour y faire face, des stratégies sont mises en place. ‘’Elles consistent en l’organisation des activités de sorties de recherche de perdus de vue au niveau des différents sites de prise en charge qui sont implantés dans les districts où vivent ces perdus de vue. Nous détenons leur adresse exacte, leurs numéros de téléphone qui, malheureusement, ne sont pas souvent fonctionnels. Mais ce que je puis vous dire, c’est que des efforts sont faits pour les retrouver et les réintégrer dans le circuit du traitement’’, conclut Mme Khouma.

Boucar Aliou Diallo (Diourbel)

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