Publié le 18 Mar 2014 - 19:17
SIXIEME EDITION DU FINT’ARTS

Pour la revalorisation du ‘’ngoyane’’

 

La musique ‘’ngoyane’’ qui fait partie du patrimoine culturel du Saloum aurait perdu de sa valeur. Raison pour laquelle les fils de ce terroir veulent la faire renaître. Sous l'égide du Conseil régional de Kaolack, le Festival international des arts et traditions du Saloum (FINT'ARTS) en a fait son cheval de bataille cette année. L’information est donnée par les organisateurs lors d’une conférence de presse à la Maison de la culture Douta Seck. 

 

Pour sa sixième édition, le Festival international des arts et traditions du Saloum (Fin’Arts) va être délocalisé. C’est le traditionnel village de Médina Sabakh, dans le Rip, qui va l'accueillir. ''C’est la première fois qu’on délocalise le Fint’Arts'', font savoir les organisateurs qui ont quitté leur Saloum pour venir tenir leur conférence de presse à la Maison de la culture Douta Seck. Le président du Conseil régional de Kaolack, Samba Oumani Traoré, s'en explique : ‘’Nous avons organiser cette conférence de presse à Dakar et non à Kaolack pour capter le maximum d’organes de presse et le maximum de décideurs nationaux, Dakar étant la capitale de la communication’’.

Cette année, c’est la revalorisation du ‘’ndaga’’ qui sera au cœur de l’événement, les 28, 29 et 30 mars. ‘’On est en train de perdre nos valeurs. Et ce n’est pas bon’’, souligne M. Traoré, pour expliquer le choix du thème : ‘’Ngoyane et diversité culturelle’’. Médina Sabakh étant la terre de cette musique, lieu ne pouvait mieux convenir. ‘’Médina Sabakh est une terre de culture où il y a des talents’’, indique-t-il. Aujourd’hui, poursuit-il, ‘’la musique ngoyane est en train d’être dévoyée. Elle est plus rythmée. Pour nous qui l’avons connu avant, elle était une musique douce, une musique du soir jouée lors des xawaré. Il y avait peu de rythme’’.

Les organisateurs du Fint’Arts comptent donc redonner à cette musique ses lettres de noblesse. ‘’Il ne faut pas que cela se perde. Les chanteuses de Ngoyane sont dépositaires d’une riche culture’’, souligne Samba Oumani Traoré. En attendant le Fint’Arts, une prestation de la cantatrice Saly Mbaye, accompagnée du directeur de l’ensemble lyrique traditionnel, Malick Socé, a été offerte aux journalistes. Un avant-goût de ce que sera la sixième édition du Fint’Arts.

Le budget prévisionnel de la manifestation est estimé à 20 millions de FCfa. Le Conseil régional de Kaolack s'est engagé à donné 14 millions. Le reste, dit-on, est en train d’être mobilisé. La marraine de cette sixième édition est Marième Faye Sall, la Première dame.

''Elle est native de Médina Sabakh et a accepté d’être la marraine de cette manifestation. Ce qu’elle a donné ou donnera, on le dévoilera le moment venu’’, indique M. Touré qui n’a pas voulu s’épancher sur la question. Sauf concernant l’apport du ministère de la Culture qui a mis du matériel à la disposition du festival.

Par ailleurs, à la fin de l’édition de cette année, le meilleur des différents groupes qui vont se produire ira représenter le Sénégal au festival d’Angoulême. 

BIGUE BOB

 

 

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