Publié le 14 Sep 2012 - 10:35

 

Porte-parole du Rassemblement des Républicains de Côte d'Ivoire, Odjé Tiakoré Joseph a tenu hier à Dakar une conférence de presse, celle-ci coïncidant avec l'an 1 de l'accession du président Alassane Dramane Ouattara (ADO) au pouvoir. Quatre questions reflétant la situation politique de la Côte d'Ivoire après la défaite de l'ex-président Laurent Gbagbo ont ainsi été abordées.

 

Abordant la crise postélectorale, Tiakoré Joseph en a imputé la responsabilité au président sortant qui, par son «refus de reconnaître la victoire de Ouattara», a conduit le pays dans une situation chaotique avec un bilan de 3000 morts. «En plus de ces victimes humaines, l'Administration ivoirienne, la Représentation nationale de la BCEAO et la cohésion nationale ont fait les frais de l'entêtement de Gbagbo avec des conséquences désastreuses.» Néanmoins, a ajouté le porte-parole du Rdr, un programme de réparation de toutes ces pertes a été mis en place par le gouvernement. Il s'agit du Programme présidentiel d'urgence (PPU) dont le budget est estimé à 60 milliards en 2012 contre 45 en 2011. Il prend en compte l'éducation, la santé, la voirie et les projets de création d'emplois. Dans cet élan, l'utilité essentielle de la «Commission Dialogue Vérité et Réconciliation» (CDVR), mise en place depuis le 13 juillet 2011, ne fait pas de doute.

 

Revenant sur les violences récurrentes aux frontières avec le Liberia, Odjé Tiakoré Joseph a dénoncé des «esprits mal intentionnés qui tentent de déstabiliser le retour de la paix en Côte d'Ivoire.» Mais selon lui, «c'est peine perdue car les Ivoiriens qui ont acquis leur liberté à coup de sacrifices lourds ne se laisseront pas faire». En séjour à Dakar, le responsable du parti présidentiel ivoirien s'est par ailleurs félicité de l'exemplarité démocratique dont le Sénégal a fait preuve lors de la dernière élection présidentielle de février et mars deniers. «Je remercie et salue le doyen Abdoulaye Wade et le président Macky Sall pour cette leçon de démocratie administrée à l'Afrique et au reste du monde», a-t-il dit en guise de conclusion.

 

ISIDORE A. SÈNE

 

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

 

Section: 
Ukraine : Fin de la réunion de crise des Européens à Paris, divisés sur l'éventuel envoi de troupes
Mali : Le rassemblement du 9 mai sous haute tension
PORTRAIT - LEON XIV, NOUVEAU PAPE ELU : Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape américain
RÉFORMES POLITIQUES AU TOGO ET AU MALI : La tentation autoritaire maquillée en progrès démocratique
CÉRÉMONIE INVESTIGATION PR OLIGUI NGUEMA : Bassirou Diomaye Faye présent aux côtés de seize chefs d'État à Libreville
BENIN : Le nouvel épicentre du terrorisme sahélien
50 ANS DE LA CEDEAO : Mahama plaide pour le dialogue avec l’AES
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne
Gabon : le président élu Brice Oligui Nguema face à de nombreux défis
GABON - ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : La diaspora gabonaise au Sénégal plébiscite Brice Clotaire Oligui Nguema
MALI-GUINEE : La presse sous bâillon militaire
LE POUVOIR DE DIRE NON : De Villepin, Badinter, Badio Camara, ou l’honneur de désobéir
CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE L’ALGERIE ET LE MALI : L’escalade de trop ?
CHARLES DE GAULLE : Héros français, bourreau africain ?
En Birmanie, des crémations à la chaîne pour les victimes du séisme
ENTRETIEN - AMADOU MOCTAR ANN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE : "Le Sénégal affirme son rôle de médiateur sur la scène internationale"
RETRAIT DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE : Les pays de l’AES dénoncent un levier d’influence française
BURKINA FASO - MASSACRES DE VILLAGEOIS PEULS À SOLENZO : Les balles et les machettes de la haine
OUATTARA ET MAHAMA LANCENT UN APPEL A L’AES : Un retour dans la CEDEAO, une mission quasi impossible ?