Publié le 3 Nov 2013 - 18:06
TERRES AGRICOLES AFRICAINES

La Copagen fait le point sur ''les impacts des acquisitions massives''

 

Deux ans après la tenue du dernier forum régional, la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen) compte poursuivre le combat pour la protection des ressources génétiques et foncières du continent et des droits des communautés locales. Cette année, le 8e Forum régional de l’organisation, qui se tient à Dakar du 4 au 8 novembre 2013, ne dérogera pas à la règle, ont fait savoir les responsables de la Copagen, hier, à Dakar, lors d'un point de presse. D'après eux, la rencontre servira de cadre de restitution et de réflexion approfondie sur les résultats de l’étude d’impact des acquisitions massives des terres en Afrique de l’Ouest. D’où l’importance d’axer le thème sur : ''Les impacts des acquisitions massives des terres agricoles sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des communautés en Afrique de l’Ouest : constats et perspectives''.

La coordonnatrice d’Enda Pronat, Mme Marième Sow, a soutenu que l’accaparement des terres facilite l’introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) qui sont ''des gênes d’animaux d’insectes que l’on met dans les gênes de plantes pour les booster au Sénégal''. Elle a appelé le gouvernement à financer l'agriculture et à organiser la commercialisation des produits à l’intérieur ou au niveau de la sous-région tout en étant prudent quant à la signature d'acteurs qui risquent de détruire l’économie sénégalaise.

Point focal de la Copagen au Sénégal, Sidy Ba a indiqué que ce forum permettra aux autres pays de créer des groupes de veille et d’alerte pour dire non à l’accaparement des terres, porter le combat pour la promotion des semences paysannes et rejeter l’introduction des OGM.

L'étude en question porte sur les cas de trois pays sélectionnés pour les effets négatifs, à savoir la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau et la Guinée. De l'avis de Baba Ngom, neuf pays de l’Afrique de l’Ouest seront présents au forum. Et les rapports d’activités des différents pays permettront de tracer la voie pour le futur.
 

AIDA DIENE (STAGIAIRE)

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